Portrait
Hélène blaud, la confiance des autres pour s’engager
A Saint-Georges-de-Noisné, Hélène Blaud n’élève plus de parthenaises. Le métier a tiré sa révérence mais pas les responsabilités. Elles rythment la vie de la présidente de la Sdae, désignant la confiance que l’on a placée en elle comme pierre angulaire de son engagement.
Chevelure et boucles d’oreille au diapason. Les deux jouent sur la gamme de l’argenté. Et surtout, surtout les boucles d’oreille, une véritable signature. « Je les ai toujours portées, même avec ma cotte, même le jour où Chirac est venu sur mon exploitation pour signer la charte pour l’installation des jeunes agriculteurs », explique Hélène Blaud. Pour la présidente du Syndicat départemental des anciens exploitants (Sdae), élégante et agricultrice sont des mots qui vont très bien ensemble. De même que femme et responsabilités, « même si rien n’est acquis et c’est aussi aux femmes de se battre ! » Hélène pioche alors dans ses souvenirs, lesquels n’auront pas droit à une date précise. « Je n’aime pas les chiffres, je ne retiens pas les dates, ce qui m’importe c’est le sens des événements », confie-t-elle. Avant pourtant de citer une année, celle-ci indélébile même pour une femme aux relations calendaires compliquées : « En 1976, l’année de la sécheresse, il a fallu faire venir de la paille, j’ai été désignée pour gérer les relations avec les transporteurs. Nous faisions partie des rares agriculteurs à avoir le téléphone ».
Lire la suite dans Agri 79