« Il faut qu’on soit capables de motiver des jeunes »
Gaëtan Bodin, 29 ans, a été élu le 21 octobre nouveau président des Jeunes Agriculteurs de Nouvelle-Aquitaine, en remplacement de Jonathan Lalondrelle, qui devient secrétaire général.
Gaëtan Bodin, 29 ans, a été élu le 21 octobre nouveau président des Jeunes Agriculteurs de Nouvelle-Aquitaine, en remplacement de Jonathan Lalondrelle, qui devient secrétaire général. Il est installé avec son père en viticulture et grandes cultures à Réaux-sur-Trèfle, près de Jonzac.
Pourquoi vous êtes-vous présenté à la présidence de JA Nouvelle-Aquitaine ?
Depuis plusieurs années que je suis impliqué dans le syndicat JA. J’ai fait un mandat d’administrateur national, j’étais investi au niveau départemental avant de l’être au niveau régional. Le président a décidé d’arrêté, donc je me suis porté candidat pour continuer à faire avancer les projets au niveau de la structure régionale et développer les JA au niveau de la région.
Comment se porte le syndicat aujourd’hui ?
On a plein de projets. On a l’association Capitain, pour coordonner toutes les actions en faveur de l’installation-transmission sur la région. C’est un gros chantier, il y a beaucoup de travail à faire avec le réseau des chambres et tous les réseaux alternatifs aussi. Il y a le site installation-agricole.com. Là aussi, beaucoup de travail dessus en faveur de l’installation-transmission. Il faut qu’on arrive à mieux le mettre en avant pour que les porteurs de projets à l’installation puissent l’utiliser, et les potentiels cédants aussi.
Quels sont les dossiers sur lesquels vous comptez vous impliquer ?
J’ai un dossier qui me tient tout particulièrement à cœur, c’est l’environnement au sens large : l’irrigation, l’agribashing. Je pense qu’on a beaucoup de travail à faire sur ces sujets-là pour être force de proposition. Il faut arriver à communiquer sur notre métier, montrer à la société civile qu’on essaie de bien faire et que les agriculteurs sont toujours en train de se remettre en question. On n’a pas attendu qu’on nous le dise pour le faire.
On portera aussi les dossiers traditionnels chez JA : la PAC, le foncier, l’installation-transmission comme d’habitude, mais aussi la gestion des risques. On doit travailler sur toutes les filières, il y a du travail pour tout le monde.
Comment pensez-vous gérer tout cela avec votre exploitation ?
C’est toute une organisation. C’est du temps. On a un gros sujet au niveau syndical qui est l’investissement que les jeunes, et les agriculteurs en général, peuvent mettre dans nos structures collectives. Le syndicat JA est très concerné. Je pense qu’il est important que des agriculteurs soient dans les syndicats pour faire valoir et défendre les opinions, pour pouvoir apporter une autre vision des choses, échanger avec le Conseil régional, les députés, répondre à toutes les sollicitations qu’on peut avoir… J’ai une exploitation qui est bien structurée, avec du monde autour de moi et notamment mon père qui est encore là. Je peux m’organiser pour avoir beaucoup de temps à consacrer au syndicat régional, mais mon cas est sûrement particulier. J’ai la chance de pouvoir le faire, mais je comprends que tout le monde ne puisse pas le faire. Je pense que c’est aussi un des enjeux de demain, pour que les agriculteurs – et là, en l’occurrence, les Jeunes Agriculteurs – soient bien défendus, il faudra qu’on soit capables de motiver des jeunes pour s’investir et pour défendre leur métier.