Il faut tirer la sonnette d’alarme au GLAC
Le Glac traverse une période difficile qui se traduit par des difficultés à respecter les recommandations interprofessionnelles de prix du lait, Marie Thérèse Bonneau, membre du bureau de la Fnpl fait le point sur la situation.
«Le Glac traverse actuellement une période difficile, nous ne le nions pas. Le marché des produits de grande consommation sur lequel repose une partie importante de la stratégie économique de l’entreprise est soumis à de fortes tensions concurrentielles et c’est encore plus vrai pour les produits premiers prix. Si nous entendons que l’entreprise traverse une passe difficile, nous sommes très inquiets face au manque d’information sur le projet concret de l’entreprise pour passer cette crise. Qu’est-ce qui nous permet de penser que cette situation s’arrangera à court terme ?
En tant que producteurs, deux choses nous alertent particulièrement. Premièrement, nous avons le sentiment que le projet toujours retardé de restructuration industrielle de l’entreprise est compensé par le prix payé aux producteurs. Il n’est pas acceptable que les coopérateurs jouent ce rôle de variable d’ajustement. Mais plus grave encore, nous savons que si elle ne s’arrange pas rapidement, la situation du Glac ne restera pas longtemps un problème interne à l’entreprise. Comment, sur un marché aussi concurrentiel que le lait de consommation, les entreprises de la filière laisseraient passer un décrochage sur plusieurs mois consécutifs ? Cette situation est néfaste pour l’ensemble des producteurs et nous n’entendons pas que ce choix d’entreprise impacte les producteurs localement et nationalement.
Aujourd’hui, nous souhaitons pouvoir dialoguer avec les responsables de l’entreprise pour faire le point sur cette situation. Nous demandons des réponses à nos questions et la présentation d’un projet concret pour l’avenir.»