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Journées nationales de l'Agriculture
Ils ne voulaient pas rater ce premier rendez-vous

Du 18 au 20 juin se tenaient 1000 événements en France pour la première édition des JNA. En Deux-Sèvres, le semencier Deleplanque et la Fnsea 79 n’ont pas loupé le coche, en organisant des portes ouvertes le samedi.

Trois rendez-vous échelonnés sur une journée. Samedi 19 juin à 10h, deux établissements agricoles ouvraient leurs portes au public : l’usine de production de semences Deleplanque (sur réservation) à Villefollet, et le Gaec laitier Leyssene, à Arçais (organisation par Fnsea, JA et Anefa 79).

L’après-midi, toujours sous la houlette des deux syndicats et de l’Anefa, un troisième site essuyait les plâtres de cette première mouture des Journées nationales de l’agriculture : la Gaec Capribov en polyculture élevage à Saivres. Dans le cas des deux fermes ouvertes, la pluie aura été de la fête, limitant le nombre de participants. Malgré tout, les visiteurs se sont succédé toute la journée, « pas forcément nombreux, mais en continu », résume Laurine Chamard, animatrice Ja-Fnsea présente à Arçais.

« Renforcer le lien avec nos agriculteurs »

A Deleplanque, l’événement a fait le plein. En plus des 130 invitations personnalisées envoyées aux partenaires de l’entreprise, il était possible à tout un chacun de s’inscrire à la visite via le portail web des JNA.

Une opération nationale que Vincent Boiron, responsable du site de Villefollet, a voulu saisir au bond :

« Les semenciers ont l’image de multinationales et sont pointées du doigt par les consommateurs. Or nous sommes 15 sur ce site à taille humaine et l’ensemble du groupe et de ses filiales se montrent précurseurs et innovants dans la transition agroécologique : conception d’un robot désherbeur pour limiter les herbicides, chaîne de conditionnement bio mise en route cette année, installation d’irrigation goutte-à-goutte, projet de recherche « Modefy » pour lutter contre la jaunisse de la betterave par des moyens agro-biologiques… ».

Toute la matinée, des petits groupes visitent librement les bâtiments, accueillis à chaque étape par un employé qui leur révèle les secrets du prénettoyage des graines, de leur criblage et triage, des analyses en labo et du stockage.

La grande majorité du public est constitué d’agriculteurs qui consacrent une partie de leur parcellaire à des cultures porte-graines. Philippe Robion, céréalier à Chef-Boutonne, fait ainsi visiter le site à son futur associé. Plus loin, Théophile Breloux, JA en phase de s’installer à l’automne à Saint-Génard, vient aussi s’informer sur ce qui fera partie de ses futures activités.

Comprendre les choix agricoles et s’amuser

Beaucoup plus à l’ouest, à Arçais, l’ambiance est plus ludique. Accueillis par un mini-marché de producteurs, les visiteurs disposent de plusieurs animations pour se familiariser avec la ferme : jeu de société et de devinettes sur les cultures, jeu de lancer de bottes de pluie pour les enfants, QR code sur les matériels agricoles faisant accéder à des vidéos expliquant leur fonctionnement, et balades dans le marais (quelque peu mises à mal par la météo).

Pour Philippe Leyssene, l’un des trois associés du Gaec, ces JNA étaient une occasion à ne pas manquer :

« Nous sommes coutumiers des portes ouvertes et de la vente directe depuis 2015. C’est important de faire comprendre les raisons qui nous font faire telle ou telle action dans l’exploitation, rien n’est tabou. Les gens qui franchissent le seuil de notre ferme, s’ils sont venus jusqu’ici, le font dans une démarche d’ouverture, pour connaître d’où vient le fromage qu’ils achètent sur le parvis des Halles de Niort. Il y a des moments délicats dans les échanges, quand on aborde les IA, le devenir des veaux mâles ou l’écornage. Ils tombent parfois des nues, mais ils laissent tomber leurs a priori et repartent en comprenant le pourquoi ».

Bonne ambiance et discussions constructives, le pari de ces premières JNA est réussi.

Des journées vouées à se reproduire

Organisées par la fondation Make.org et l’association #agridemain, les journées nationales de l’agriculture tombent à pic en cette année 2021 sans salon international à Paris à cause de la Covid-19. Sur trois jours, l’événement soutenu par le ministère agricole a proposé de découvrir les multiples facettes de l’agriculture française au travers de multiples événements en France : visites de fermes bien sûr mais aussi d’industries agroalimentaires, d’établissements d’enseignement et de recherche… Une façon de mettre un coup de projecteur sur les métiers agricoles et para-agricoles, notamment avec la journée du 18, plus spécifiquement tournée vers les scolaires. Ce rendez-vous convivial, ludique et pédagogique aimerait à terme se pérenniser, comme les journées du Patrimoine, pour reconnecter les Français à un milieu qu’ils connaissent de moins en moins.
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