Intermarché assigné pour «pratiques commerciales abusives» de ses centrales d'achat
Le grand distributeur Intermarché, dans le viseur de la Répression des fraudes, a été assigné le 19 février pour «pratiques commerciales abusives» de ses centrales d'achat internationales, a annoncé le ministère de l'Economie qui hausse le ton en demandant une sanction de 150,75 millions d'euros. Cette assignation concerne les pratiques vis-à-vis de 93 fournisseurs des centrales internationales du groupe, les sociétés Agecore et Intermarché Belgique, dédiées à l'achat, au référencement ou à des services. Elle résulte d'une enquête menée par la Direction générale de la concurrence (DGCCRF).
Intermarché, qui compte 1.800 magasins en France, «entend contester les motifs de cette assignation, tant au regard du droit français que du droit européen, et démontrer la légalité des négociations internationales menées au service de la défense du pouvoir d'achat des consommateurs», réagit-il dans un bref communiqué. Ces poursuites portent sur «les négociations internationales avec plusieurs fournisseurs multinationaux», souligne Intermarché, affirmant que cela «ne concerne pas les relations commerciales avec les PME ou les producteurs de produits agricoles en France».