Irrigants : gérer le coût de l’'énergie
Les irrigants de Charente ont tenu leur assemblée générale le 17 février à la chambre d’Agriculture. Le sujet central était le coût de l’énergie et les leviers pour le maîtriser.
C’est une année 2016 « catastrophique » qu’ont traversée les agriculteurs. « Nous connaissons un déficit hydrique sans précédent depuis le mois de juin, des prix en berne, une réduction des marges et une explosion des charges [...] Les projets de réserves de substitution et collinaires n’aboutissent pas et se heurtent aux projets de territoire [...] Nous ne tiendrons pas des années comme cela [...] Je me pose des questions sur l’avenir de notre profession et de notre pays, car, je le rappelle, la France est un pays rural », a souligné le président d’Aquanide 16, Lionel Raspiengeas, lors de l’assemblée générale le 17 février, à la chambre d’Agriculture de Charente.
Dans ce contexte, le groupement a choisi d’inviter des intervenants ayant des solutions à proposer à ses adhérents : choix du matériel, optimisation de son utilisation ou encore réduction de la facture énergétique. Depuis que le marché de l’énergie est ouvert à la concurrence, de nouvelles structures voient le jour. C’est le cas de la société de courtage Opéra énergie, créée en 2014, qui propose des comparatifs entre les fournisseurs afin de présenter des offres personnalisées à chaque client sans surcoût pour ce dernier : « Je pense que vous serez d’accord avec moi : même si votre consommation d’énergie diminue, votre facture, elle, augmente. Cela est notamment lié aux taxes », a interpellé la commerciale du sud-ouest Gwénola Tréguer.
Coût de l’énergie
La commerciale a mis le doigt sur un sujet important pour les irrigants : le coût de l’irrigation. « Le sénateur Fouché devrait poser une question au gouvernement sur le dossier des taxes. Aucune décision ne sera prise, c’est certain, mais cela permettra d’intervenir rapidement après les élections », a précisé Éric Frétillère, président d’Irrigants de France. Une enquête nationale sur le coût de l’énergie a d’ailleurs été lancée par le syndicat.
Arvalis-Institut du végétal s’est aussi penché sur la question. L’ingénieur en gestion de l’eau, Sophie Gendre, est partie du constat que le prix de l’électricité n’a cessé d’augmenter entre 2004 et 2013, avec + 10 ou + 13 % par an, et cela s’est confirmé en 2014, 2015 et 2016. « Nous avons alors travaillé avec la chambre d’Agriculture de Haute-Garonne pour faire un diagnostic global, c’est-à-dire agronomique, énergétique et économique. Plusieurs agriculteurs en réseau individuel et sans restriction ont participé à cette collecte de données entre 2012 et 2015. » Quarante installations ont été suivies.
Retrouvez l'article complet dans votre édition du jeudi 23 février.