Aller au contenu principal

Julien Chartier, ou la passion du débat

La parole comme un boomerang, voilà ce qu’aime avant tout Julien Chartier, président de JA 79. Cet éleveur de chèvres affectionne effectivement l’échange et le débat, qui font la vie syndicale et la vie dans son ensemble. « Il ne faut surtout pas avoir qu’une seule idée », insiste-t-il.

Julien Chartier au salon Capr'Inov, mercredi 26 novembre.
Julien Chartier au salon Capr'Inov, mercredi 26 novembre.
© N.C.

Julien Chartier fait partie de ces gens à la tête bien faite : il hiérarchise. A sa vie de famille la première marche du podium, à son métier d’éleveur de chèvres la deuxième et au syndicalisme la troisième. Dernière marche du podium certes mais place importante dans sa vie d’homme, à la trentaine tout juste entamée. « JA correspond à mes idéaux », déclare ce convaincu des vertus du débat au travail comme à la maison, tâtant aujourd’hui au travers de lectures le terrain de la sociologie. Laquelle, dit-il, débute à travers le syndicalisme. « On commence à cerner les personnes à travers le syndicalisme. » Chacun, avec ses différences et ses idées en bandoulière, participe au débat. « Il y a autant d’opinions que de jeunes agriculteurs », aime dire Julien persuadé que l’idée doit toujours se faire accompagner d’autres…idées. « Même si je ne les partage pas. D’ailleurs, dans le syndicalisme il faut parfois défendre des choses auxquelles on ne croit pas. » Une démarche difficile mais à assumer selon le président de JA des Deux-Sèvres. Et de poursuivre, entre deux coups de fourche : « Le débat, l’expression des différents points de vue, cela permet de mener à bien certains projets comme Capr’Inov par exemple ». Le salon caprin qui a vécu sa cinquième édition cette semaine est l’un des consensus dont Julien, membre du comité d’organisation, est fier.

Chef d'entreprise

Né à Fontenay-aux-Roses ( Hauts de Seine), de cette ville au nom délicat ou il n’a vécu que ses six premiers mois, il a su garder les pétales plutôt que les épines. Mais ne pas se reposer sur ses lauriers. Julien Chartier sait en effet apprécier la vie au jour le jour et ne pas se laisser aller à la noirceur : « Oui, nous les éleveurs, nous nous plaignons, nous rencontrons des difficultés mais les autres branches professionnelles souffrent aussi ! Il faut se battre chaque jour, savoir se remettre en question et ne pas se reposer sur nos acquis ». Un discours de chef d’entreprise, statut qu’il assume entièrement et qu’il applique à toutes les couleurs agricoles : conventionnelle, raisonnée ou biologique. Et d’ajouter qu’être agriculteur, c’est être polyvalent: « Techniquement, économiquement, culturellement. Oui la culture générale, c’est important ». Celle qu’on apprend dans les livres mais aussi celle que l’on développe en s’intéressant aux autres : « J’incite les jeunes agriculteurs à bouger, à aller voir ailleurs notamment lors de leur stage six mois ». Un stage qu’il a effectué à Sancoins, dans le Cher. Et si ce dernier lui a beaucoup apporté, aujourd’hui c’est plutôt aux quatre coins du monde qu’il rêve de partir. « Avec ma femme, nous aimerions aller en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud en Argentine… Il faut avoir des rêves pour avancer. » Pour l’instant, depuis son installation, Julien n’a pris en tout et pour tout qu’une semaine de vacances, même pas l’équivalent du cumul des temps de vol vers les continents qu’il souhaite découvrir. « Mais je ne subis pas, je me sens bien dans ma tête, jusqu’à présent je crois que j’ai réussi ma vie. » Il se laisse le temps de réaliser ses rêves. La vie a déjà été suffisamment tumultueuse cette dernière décennie : mariage, enfants et bien évidemment installation. La cinquième génération qui s’installe à Loubigné. Des vestiges en témoignent. « Ils appartenaient à l’église de Loubigné détruite lors de la Révolution française », soulignet- il en montrant du doigt les piliers du vieux bâtiment de son exploitation. Un héritage familial important pour Julien qui affectionne l’histoire même si conclut-il : « Le devoir de mémoire est important mais il ne doit pas prendre le dessus sur l’avenir. Nous aussi, nous bâtissons une histoire. C’est à nous d’écrire notre avenir pour qu’il devienne notre histoire »

Son exploitation :

- 400 chèvres

- 850 litres par chèvre

- MG : 43 et TP : 37

- 130 hectares

- En Gaec avec son père. Son frère s’installera lors du premier trimestre 2015.


Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Béatrice Guyonnet est responsable de service Patrimoine Culture à la Communauté de communes Vienne et Gartempe. Ici, sur le site Gallo-romain de Mazamas à Saint-Léomer.
Mazamas pour ouvrir la saison des p'tites balades

Dans le cadre de la convention Villes et pays d'art et d'histoire, la Communauté de communes Vienne et Gartempe propose une…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

Alexis Fromondeau coordonne cette action au sein de Vienne et Gartempe.
30 000 € dépensés en produits locaux
Depuis la mise en œuvre d' "Une alimentation pour tous" dans le territoire de Vienne et Gartempe, près de 30 000 euros de…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Publicité