La bio se structure à l’échelle de la région en 2017
Agrobio Poitou-Charentes va disparaître le 1er janvier 2017 dans la FRAB Nouvelle-Aquitaine dont Jean-Pierre Gouraud deviendra le directeur technique.
À la veille de disparaître dans la Frab Nouvelle-Aquitaine, Agrobio Poitou-Charentes tirait donc sa dernière cartouche avec ce colloque élevage à Ansac. Le siège de la nouvelle entité sera à Bordeaux mais les 35 salariés désormais de la Frab vont être répartis sur le territoire des 12 départements, avec une particularité en Charente puisque la MAB 16 a décidé de garder son autonomie budgétaire et ses 4 salariés comme la Dordogne et le Pays-Basque. « On travaille à cette fusion depuis un an », a dit Jean-Pierre Gouraud, directeur technique d’Agrobio Poitou-Charentes qui reconnaît qu’au départ ce travail colossal d’union et d’harmonisation n’était pas gagné d’avance. La Frab sera structurée en pôles : futur bio, production, puis un pôle économie et territoire qui va être créé pour faire le lien avec les collectivités, les entreprises et la distribution. Le tout pour accompagner le développement fort de la consommation qui s’accélère. Cette dernière explose et la production a du mal à suivre malgré les 654 producteurs convertis ou nouvellement installés rien qu’en 2016 en Nouvelle-Aquitaine, dont 240 dans l’ex-Poitou-Charentes, et 62 rien qu’en Charente. « Le chiffre d’affaires de la filière en France est passé de 5,5 milliards d’€ à 7,2 milliards d’€ en 2016, soit + 20 %. On n’arrive pas à fournir », dit-il.
Le mois de la bio continue
Un colloque élevage comme celui d’Ansac a lieu tous les 2 ans en alternance avec un autre en grandes cultures. Il montre le caractère novateur et toute l’expérimentation technique menée en bio dont l’esprit a toujours été celui-ci. Ce genre de colloque devrait perdurer dans la nouvelle région.Le Mois de la bio, spécificité picto-charentaise même s’il existait des évènements similaires ailleurs, va continuer en 2017 et s’étendre à l’ensemble de la grande région a annoncé Jean-Pierre Gouraud. Des actions menées en Aquitaine comme « Territoire bio engagé » vont être mises en place dans l’ex-Poitou-Charentes. Il s’agit de délivrer ce label aux restaurants collectifs qui s’approvisionnent au moins à 20 % en bio et les communes avec au minimum 8,5 % de la SAU en bio. Le restaurant scolaire de La Couronne a déjà obtenu le fameux sésame. Enfin, Jean-Pierre Gouraud s’est dit assez content des rapports entretenus avec la nouvelle grande Région. « Nous ne sommes pas les plus mal servis quand on voit des régions où les budgets de la bio sont coupés. Nous sommes plutôt bien écoutés. On va voir ce que cela donne sur les budgets ».