Conflit russo-ukrainien
La chambre d’agriculture craint une accélération de la déprise de l’élevage
Alors que le tournesol a dépassé 1000€/t fin mars, l’inquiétude se concentre sur le monde de l’élevage, comme l’a souligné Jean-Marc Renaudeau lors d’une conférence de presse le 23 mars : « L’élevage est le principal débouché des céréaliers. La filière n’a aucun intérêt à voir les prix flamber ».
Dans un tel contexte, l’installation des jeunes va être freinée ».
La hausse des charges, à la fois pour l’énergie et l’alimentation animale, pourrait accélérer la déprise de l’élevage en poussant des agriculteurs à prendre leur retraite plus tôt que prévu. « Dans un tel contexte, l’installation des jeunes va être freinée », souligne Christophe Limoges, président de la section lait de vache de la Fnsea 79.
Les représentants du monde agricole appellent de leurs vœux que s’ouvre une nouvelle période de négociations commerciales : « Le gouvernement a incité les transformateurs et distributeurs à reprendre les négociations. Nous leur demandons de jouer le jeu. C’est une question vitale pour le maintien de l’élevage », assure Christophe Limoges, appuyé par Jean-Marc Renaudeau : « Il y a eu une prise de conscience sur l’importance de l’alimentation pendant la pandémie. Il y a besoin maintenant de prendre conscience que des revenus décents sont essentiels pour passer cette crise ».
Agriculteurs solidaires
L’association d’échanges linguistiques Amitiés Sans Frontières s’est transformée en une association d’accueil de réfugiés. De nombreux agriculteurs en sont des membres historiques. « Depuis 25 ans, environ 400 jeunes ont été accueillis en France. Ils ont fait des stages dans des fermes et aujourd’hui certains reviennent chez leur ancien maître de stage », explique Jean-Joël Pétorin lors de la conférence de presse. Une dizaine de familles ont déjà été hébergées dans le département.