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Aquanide
La construction des réserves de substitution est la priorité d’Aquanide

L’association régionale des irrigants, après un an d’activité, tenait sa première assemblée générale lundi 27 janvier à La Crèche. En 2013, année de mobilisation, de nombreux chantiers ont été amorcés.

Agriculteurs irrigants mais également opérateurs économiques étaient réunis lundi 27 janvier à l’occasion de la première assemblée générale d’Aquanide.
Agriculteurs irrigants mais également opérateurs économiques étaient réunis lundi 27 janvier à l’occasion de la première assemblée générale d’Aquanide.
© C. P.

Les tribunes de la salle de l’Hélianthe à La Crèche comptaient 150 personnes au moins. Agriculteurs irrigants mais également opérateurs économiques étaient réunis lundi 27 janvier à l’occasion de la première assemblée générale d’Aquanide. Une large participation, résultat d’une première année de travail consacrée à la « mobilisation de tous les acteurs économiques » dont l’activité dépend de l’irrigation, « au développement d’une vision commune » et à « la construction d’une représentativité régionale permettant de défendre nos positions », expliquait en préambule Louis-Marie Grollier, président de l’association.
Alors que grâce au travail d’animation le groupe d’intérêt fédérait, le conseil d’administration entrait dans le vif du sujet : « Nous avons multiplié les contacts avec l’administration, fait des propositions en amont de la rédaction des arrêtés cadre. Après lecture des documents projets pour 2014, nous regrettons que, globalement, nos positions n’inspirent pas vraiment les DDT ».
Au terme d’une réflexion partagée par l’ensemble des membres du conseil d’administration, Aquanide avait demandé que les surfaces fourragères bénéficient d’un traitement spécial. « En Poitou-Charentes, tout le monde exprime la nécessité d’agir dans l’urgence pour sauver l’élevage en perte de vitesse. En défendant le principe d’une dérogation aux règles de restriction en période de crise pour les cultures fourragères, nous sommes convaincus d’agir en ce sens. Malheureusement cette année encore, l’administration a vu les choses autrement. Cette possibilité n’est pas reprise par les arrêtés cadre en préparation », interpelle Jean-Marie Grollier.
C’est avec regret que les membres d’Aquanide soulignent l’incohérence évidente entre les paroles et les actes qui ici s’expriment. « D’autant que les volumes concernés sont faibles et que cette dérogation n’est pas une fin en soi, mais une solution transitoire. Les réserves de substitution sorties de terre, elle n’aura plus lieu d’être ».

Veille juridique
L’échec de cette année ne démobilise en rien l’équipe chargée de la défense des intérêts des irrigants du Poitou-Charentes. L’assemblée générale à laquelle Philippe de Guénin, directeur de la Draaf, a accepté de participer a été l’occasion d’exprimer à nouveau cette position. « J’entends. Peut-être nous vous avons mal compris, nous n’avons pas su vous faire confiance.  Mais, lorsqu’il y a régime dérogatoire, il faut pouvoir contrôler que celui-ci est utilisé dans le cadre et les objectifs définis. Nous devons continuer à travailler ensemble sur ce point. »
Et Philippe de Guénin de rappeler que le rôle de l’administration n’est pas de mettre des bâtons dans les roues des irrigants.
Concernant les réserves de substitution, la levée du moratoire a débloqué certaines choses. « Nous avons provisionné, notamment via le budget des agences de l’eau, les fonds nécessaires à la conduite des études préalables à la création des réserves de substitution. Nous devons continuer d’avancer en conciliant les intérêts des uns et des autres. »
Sur le dossier conflictuel que représente la construction des réserves de substitution, l’association, déterminée à voir les ouvrages sortir de terre, s’est adjoint les compétences d’un avocat. Il exercera une veille juridique. « Une vigilance nécessaire quant au respect des procédures administratives afin d’éviter que vos dossiers ne soient, ou ne puissent être attaqués », présentait Maître Jean-Pierre Hounieu.
En 2017, les volumes prélevables dans le milieu en période estivale seront largement inférieurs à ceux autorisés aujourd’hui. Sans volumes réservés, l’irrigation serait largement diminuée.

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