La Débauche : voyage vers l’autre pays de la bière
Les bières artisanales ont le vent en poupe et permettent aux brasseurs de rivaliser d’imagination. A Angoulême, La Débauche est passée maître dans l’art de surprendre les amateurs.
La bière ne se limite pas à une boisson alcoolisée vaguement amère telle qu’on la trouve sur les linéaires des supermarchés, venue d’un site industriel en Allemagne ou d’une brasserie trappiste qui n’a pas vu un moine depuis des décennies. Ces dernières années, les microbrasseries se sont développées et avec elle la « craft beer », la bière brassée par un brasseur dans une petite structure. Parmi les multitudes de microbrasseries qui voient le jour dans la région, La Débauche à Angoulême est de moins en moins micro et propose une grande variété de bières artisanales, mises au point par Aurélien Camadone, fondateur et maître brasseur.
Fondée en 2013 par Aurélien Camadone et Églantine Clément, la microbrasserie a pris son envol en quelques années.La brasserie a déménagé début 2018, rue des Lignes à Angoulême. Équipés d’un brewhouse de 50 hl et de nouveaux fermenteurs, elle réalise du brassage à façon, ainsi que de la production de moût pour les spiritueux. Elle produit près de 15 000 litres de bières par semaine. La Débauche s’est faite remarquer par son goût prononcé pour l’expérimentation, et une première bière qui a fait parler d’elle. En 2013, les banques étaient frileuses à l’idée de prêter à une microbrasserie. « Aurélien et Églantine décident de lancer une souscription et lancent une bière qu’ils appellent Slap a Banker (gifle un banquier). Elle fait beaucoup parler d’elle et permet à La Débauche de se développer », raconte Baptiste Chicoisine, responsable de l’espace de dégustation.