Session des chambres d’agriculture
La dynamique régionale des chambres d’agriculture est en marche
Les chambres d’agriculture de la région ont largement approuvé leur projet de mutualisation des services. La proximité est le fil conducteur de cette réforme
«La proximité est un enjeu fondamental. Ce n’est pas parce qu’on regroupe des moyens qu’on en fera moins. Au contraire, parce que nous allons pouvoir dégager des moyens. » En quelques mots, Daniel Rouvreau, président de la chambre régionale d’agriculture précisait le cadre d’un projet de réforme pour les chambres d’agriculture. Baptisé Terre d’avenir, il repose sur une collaboration entre les quatre chambres et la chambre régionale. Cette mutualisation n’est pas propre au Poitou-Charentes. Toutes les régions prennent le dossier en main.
Pour Guy Vasseur, président des chambres d’agriculture, cette réforme correspond à un besoin tel qu’il ressort dans une enquête selon laquelle 20% des agriculteurs font appel régulièrement aux services des chambres d’agriculture. Leur première attente « est de les accompagner dans leurs projets ». Mais 90% d’entre eux complètent leur réponse par « la nécessité de changements » au sein de ces établissements. Vœux exprimés dans la même proportion par les salariés et les élus.
Le projet régional est en route depuis 2006, avec la mutualisation de l’informatique, de l’identification des animaux, de la formation, de la gestion des ressources humaines, et de services comme le machinisme. En 2011, 15% des équivalents temps pleins seront mutualisés en région contre 7% actuellement. L’énergie, l’installation, l’agriculture biologique, la formation aux produits phytosanitaires sont les prochaines étapes de cette mise en commun.
L’accompagnement des agriculteurs et des collectivités avec les 400 salariés répartis sur les 21 sites des quatre départements est une priorité des élus. « Cette proximité ne sera maintenue, voire amplifiée, qu’avec des performances accrues que seul le regroupement permet avec des budgets qui ne vont pas augmenter alors que la demande augmente en termes d’agriculture, de territoire et d’environnement. On n’a plus les moyens de garder tous les services au niveau départemental », estime Guy Vasseur. En réponse à des parlementaires « qui n’auraient pas pris en compte l’enjeu territorial de l’activité agricole, pas question de faire disparaître les chambres départementales », prévient-il.
Le 10 mars, pour la première fois, les quatre chambres et la chambre régionales étaient réunies en session commune, comme elles le feront désormais une fois par an. Les cent élus présents ont approuvé à l’unanimité moins quatre abstentions, la poursuite du processus en cours.