La Ferme des 4 ânes, nouveau magasin de producteurs de proximité
Un nouveau magasin de producteurs, La Ferme des 4 ânes, a ouvert à Rochefort début novembre. Situé dans une zone commerciale, il propose une large gamme de produits pour la plus grande satisfaction des clients.
Le magasin est flambant neuf, dans la zone des 4 ânes, à Rochefort, avec son parking pour la clientèle.« Dès la première journée d’ouverture, nous avons été surpris par le monde. Nous avons communiqué via des supports radio et presse écrite », lance Mickaël Ouvrard, éleveur laitier et céréalier à Marans. « Le bouche-à-oreille a très bien fonctionné. C’est aussi un réseau social, mais non numérique », rajoute Fabienne Gachignat, avicultrice à Saint Nazaire sur Charente. Sur les sept associés de la Ferme des 4 ânes, certains n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Certains d’entre eux ont créé, voilà déjà 9 ans, un autre magasin de producteurs, à Tonnay-Charente, « La ferme de la Varenne ». Les deux magasins sont gérés de façons distinctes.
« Nous avons répondu à une demande des consommateurs rochefortais qui ne veulent pas venir à l’autre magasin, en raison de la N137 à traverser. Ils voulaient un magasin à proximité de chez eux » précise l’agriculteur. Comme le magasin de Tonnay-Charente, celui-ci se trouve aussi dans une zone commerciale. « Nous avons notre légitimité. Avec une belle zone de chalandise, plus la zone est active en nombre de commerçants, plus elle est porteuse et attractive », renchérit l’exploitante.
Avant d’en arriver là, il a fallu passer par une étude de marché, par la CDAC, commission départementale d’aménagement commerciale, sans compter les aléas techniques et administratifs.
Sur 300 m2, dans un cadre spacieux et lumineux, plus de 40 producteurs proposent une multitude de produits : fruits et légumes de saison, crèmerie, farine, pâtes, brioches, plats cuisinés, vin, pineau, cognac, mais aussi des chips, des confitures, et un rayon beauté avec des produits à base de lait d’autruches ou bien de la spiruline. De Puyravault, en passant par Saint-Mandé, Antezant, Trizay, Rétaud, Marennes, Marans, Breuil la Réorte,... les petites pancartes installées ici et là indiquent la provenance ou bien l’obtention de la certification HVE.
Ce magasin a permis de créer des emplois avec un responsable de magasin, une vendeuse-caissière et un boucher « avec qui nous travaillons conjointement », souligne Fabienne Gachignat.
Valoriser la viande
Côté viande, un rayon libre-service est dédié à la volaille (poulets, canards, pigeons, autruches) et au porc. « Nous avons fait le choix d’ouvrir un rayon boucherie traditionnel », souligne Mickaël Ouvrard. Aux commandes de ce rayon, c’est Thierry Faucourt, un boucher qui a du métier, puisqu’il avait préalablement une boucherie en Normandie. Sur son étal, on trouve du bœuf, du veau, de l’agneau mais aussi de la volaille. Une rôtisserie permet de proposer des poulets ou des jambonneaux cuits. « Cela attire le client. Avec ce rayon, nous mettons ainsi en valeur les morceaux de viande par la découpe ainsi que le travail de l’éleveur », explique le boucher qui n’est pas avare de conseils auprès des clients, sur le mode de cuisson ou bien des idées recettes. Le rayon boucherie traditionnelle se complète ainsi avec le libre service afin de satisfaire le plus de clients. Il peut aussi attirer de nouveaux clients. « Cela permet aussi d’être en contact direct avec le consommateur, d’instaurer un dialogue », ajoute Thierry Faucourt. Pour Fabienne Gachignat, proposer ces deux types de vente n’est pas antinomique : « En libre-service, certains clients apprécient de connaître directement le prix. D’autres n’osent pas demander au boucher des petits quantités de viande. Pour d’autres, le libre service permet de connaître aussi le poids, le nom du morceau de viande, la DLC. Ce mode d’achat est une autre approche. »