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La feuille de route économique du nouveau président Jean-Marc Renaudeau
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Par 36 voix sur 45, Jean-Marc Renaudeau accède sans surprise à la présidence de la chambre d’agriculture composée de 14 élues.
Les membres du bureau (absent sur la photo : Philippe Moinard) et les ordonnateurs.
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G. R.
«Je mesure les responsabilités qui me sont confiées face aux attentes de la profession », a déclaré Jean-Marc Renaudeau lors de la session d’installation de la chambre d’agriculture qui l’a porté à la présidence. Présenté par la tête de liste Fnsea-JA, Sylvie Macheteau, l’agriculteur de Saint-Rémy a été élu par 36 voix sur 45. Il sera entouré de quatre vice-présidents, Patrice Coutin, Sylvie Macheteau, Philippe Moinard, François Chauveau, d’un secrétaire, Alain Chabauty et de six secrétaires adjoints, Pierre Trouvat, Christophe Limoges, Christiane Morisset, Eric Blot, Patrick de Laforcade et Martine Grasset. Ce nouveau bureau comprend un représentant de la CFDT, de la coopération, du Crédit agricole et des bailleurs. Les présidents de commissions et comités d’orientation - élevage et installation -, seront désignés le 21 mars.
La baisse de la participation n’a pas entamé la détermination du nouveau président à défendre toutes les facettes de l’agriculture départementale. Il estime que représenter « une agriculture viable, vivable, durable est un défi » alors que « l’équilibre économique des élevages est malmené par la volatilité des prix et la hausse des matières premières ».
« Le monde végétal s’en sort mieux, explique-t-il, mais l’élevage souffre des hausses de charges qui ne peuvent pas être répercutées sur l’aval des filières. » Mais son commentaire s’arrête là. La chambre d’agriculture devant limiter ses prérogatives au cadre réglementaire qui lui est imparti. « Il faut que les éleveurs retrouvent du chiffre d’affaires et du résultat », s’est-il toutefois aventuré à souhaiter en rassembleur qu’il veut être.
Ce cap était aussi celui de son prédécesseur, Daniel Rouvreau élu membre associé, ainsi que Didier Ragot, vice-président de Bienvenue à la ferme. « Je n’ai pas l’intention de tout modifier. Une de nos priorités est de continuer à accompagner les agriculteurs sur l’environnement et la gestion des entreprises pour que les agriculteurs soient autonomes dans leurs prises de décision. »
Mais les marges de manœuvre sont parfois étroites. Le dossier de l’environnement en est une illustration. « La gestion des territoires ne peut pas se gérer par arrêté », estime Jean-Marc Renaudeau qui déplore un climat de suspicion à l’encontre des agriculteurs. « Il faut que les discours et les actes aillent dans le bon sens », insistait-il, avant d’alerter le préfet sur « la nécessité de mesurer les impacts économiques, surtout en termes d’investissement, avant toute nouvelle réglementation ».
Une attention particulière sera portée à l’installation. « Le nombre de départs va s’accélérer, il faut les anticiper par l’accompagnement des jeunes. Ils doivent avoir accès aux moyens de production et au foncier, qu’ils soient ou non du milieu agricole. »
Cet objectif vise aussi à poursuivre les actions de communication sur le métier d’agriculteur, mais aussi « à l’égard des salariés des exploitations et de la transformation », poursuivait-il. « Au cœur de tout cela, il y a l’économie de nos entreprises et leur capacité à assurer un revenu aux actifs. » Son message ne s’adressait pas qu’au préfet, Pierre Lambert. Jean-Marc Renaudeau soulignait les difficultés que rencontre la profession « avec les acteurs locaux qui affichent des positions rigides. Les discussions n’aboutissent pas parce qu’on est face à un mur ! ».
Jean-Marc Renaudeau, membre du bureau depuis 2001
Les membres de la chambre d’agriculture ont porté à la présidence un des leurs qui connaît bien la structure. En 2001 Jean-Marc Renaudeau se présente pour la première fois, dans le collège des exploitants sur la liste Fdsea-JA. Il est alors élu membre du bureau. En 2007, il se présente dans le collège des coopératives au titre de vice-président de la coopérative de producteurs de Faye-sur-Ardin et de secrétaire de l’union des coopératives de semences.
Le nouveau président succède à Daniel Rouvreau, tous les deux ayant de longues années de militantisme dans le syndicalisme majoritaire. Vice-président de la Fnsea 79 depuis plus de vingt ans, Jean-Marc Renaudeau est membre du bureau de l’AGPB et président du centre de comptabilité AS 79.
Agé de 47 ans, marié et père de quatre filles, il exploite 139 hectares de cultures de vente, à Saint-Rémy, depuis son installation en 1986.
La baisse de la participation n’a pas entamé la détermination du nouveau président à défendre toutes les facettes de l’agriculture départementale. Il estime que représenter « une agriculture viable, vivable, durable est un défi » alors que « l’équilibre économique des élevages est malmené par la volatilité des prix et la hausse des matières premières ».
« Le monde végétal s’en sort mieux, explique-t-il, mais l’élevage souffre des hausses de charges qui ne peuvent pas être répercutées sur l’aval des filières. » Mais son commentaire s’arrête là. La chambre d’agriculture devant limiter ses prérogatives au cadre réglementaire qui lui est imparti. « Il faut que les éleveurs retrouvent du chiffre d’affaires et du résultat », s’est-il toutefois aventuré à souhaiter en rassembleur qu’il veut être.
Ce cap était aussi celui de son prédécesseur, Daniel Rouvreau élu membre associé, ainsi que Didier Ragot, vice-président de Bienvenue à la ferme. « Je n’ai pas l’intention de tout modifier. Une de nos priorités est de continuer à accompagner les agriculteurs sur l’environnement et la gestion des entreprises pour que les agriculteurs soient autonomes dans leurs prises de décision. »
Mais les marges de manœuvre sont parfois étroites. Le dossier de l’environnement en est une illustration. « La gestion des territoires ne peut pas se gérer par arrêté », estime Jean-Marc Renaudeau qui déplore un climat de suspicion à l’encontre des agriculteurs. « Il faut que les discours et les actes aillent dans le bon sens », insistait-il, avant d’alerter le préfet sur « la nécessité de mesurer les impacts économiques, surtout en termes d’investissement, avant toute nouvelle réglementation ».
Une attention particulière sera portée à l’installation. « Le nombre de départs va s’accélérer, il faut les anticiper par l’accompagnement des jeunes. Ils doivent avoir accès aux moyens de production et au foncier, qu’ils soient ou non du milieu agricole. »
Cet objectif vise aussi à poursuivre les actions de communication sur le métier d’agriculteur, mais aussi « à l’égard des salariés des exploitations et de la transformation », poursuivait-il. « Au cœur de tout cela, il y a l’économie de nos entreprises et leur capacité à assurer un revenu aux actifs. » Son message ne s’adressait pas qu’au préfet, Pierre Lambert. Jean-Marc Renaudeau soulignait les difficultés que rencontre la profession « avec les acteurs locaux qui affichent des positions rigides. Les discussions n’aboutissent pas parce qu’on est face à un mur ! ».
Jean-Marc Renaudeau, membre du bureau depuis 2001
Les membres de la chambre d’agriculture ont porté à la présidence un des leurs qui connaît bien la structure. En 2001 Jean-Marc Renaudeau se présente pour la première fois, dans le collège des exploitants sur la liste Fdsea-JA. Il est alors élu membre du bureau. En 2007, il se présente dans le collège des coopératives au titre de vice-président de la coopérative de producteurs de Faye-sur-Ardin et de secrétaire de l’union des coopératives de semences.
Le nouveau président succède à Daniel Rouvreau, tous les deux ayant de longues années de militantisme dans le syndicalisme majoritaire. Vice-président de la Fnsea 79 depuis plus de vingt ans, Jean-Marc Renaudeau est membre du bureau de l’AGPB et président du centre de comptabilité AS 79.
Agé de 47 ans, marié et père de quatre filles, il exploite 139 hectares de cultures de vente, à Saint-Rémy, depuis son installation en 1986.