Elections régionales
La FRSEA et les JA ont rencontré les candidats d’Europe écologie et de l’UMP
La FRSEA et les JA ont rencontré les candidats des listes UMP et Europe écologie afin de les entendre sur leurs ambitions pour le secteur agricole .
Le 8 mars, la FRSEA Poitou-Charentes et les JA ont rencontré les candidats aux élections régionales afin de les entendre sur leurs ambitions pour le secteur agricole et de pointer les enjeux essentiels.
Si une part essentielle de la politique agricole se décide aujourd’hui à Bruxelles, les conseils régionaux voient également leur influence sur l’agriculture croître dans le cadre de la décentralisation.
La politique de développement économique est en effet du ressort des instances régionales.
Le Poitou-Charentes a une forte vocation agricole : 7 % des emplois sont situés dans la production. L’agriculture et l’agroalimentaire pèsent 7,5% de la valeur ajoutée régionale (3,9% en France), en constituant un secteur stratégique de l’équilibre économique et social régional. L'agroalimentaire est le premier secteur industriel régional avec, en particulier, le Cognac et la production de viandes
La stratégie pour le secteur agricole est donc en enjeu essentiel de l’équilibre socio-économique de la région Poitou-Charentes.
Les attentes de la profession vis-à-vis du conseil régional
La formation, mission majeure des conseils régionaux, est un enjeu essentiel pour l’agriculture. La rapidité et l’ampleur des changements que subit l’agriculture nécessitent un accompagnement renforcé.
L’installation, enjeu majeur. Le travail important sur l’accompagnement des jeunes et la mise en relation cédants repreneurs effectuée depuis des années a donné des résultats positifs reconnus pas tous : cet effort doit être poursuivi. A cette occasion, les JA ont proposé aux candidats la signature d’un « contrat régional d’installation agricole ».
Soutenir le développement de toutes les agricultures : mettre la priorité sur de nouveaux créneaux,ne doit pas conduire à abandonner le soutien et l’accompagnement au développement de l’agriculture plus conventionnelle.
Protéger et aménager le potentiel agricole : le grignotage du foncier agricole est incompatible avec le développement de l’agriculture, mais aussi avec les objectifs de développement durable voulus par la Société.
Développer les démarches collectives : les démarches engagées (labels, certifications, qualifications, chartes…) afin de mieux valoriser les productions régionales doivent être soutenues dans leur phase de création.
Promouvoir les produits agricoles et agroalimentaires de la région en mettant en valeur les produits la région renforce son image. Ce qui permet d’attacher l’activité à la région, voire d’attirer des investissements agro-industriels, synonymes d’emploi et de valeur ajoutée.
Favoriser l’acceptation sociale de l’activité agricole : les agriculteurs ont besoin de soutien politique et médiatique pour favoriser la prise de conscience de la société quant aux efforts qu’ils font dans l’intérêt général.
Renforcer la coopération, prolongement de l’exploitation : les agriculteurs doivent pouvoir se restructurer pour pouvoir faire face à des clients toujours moins nombreux qui cherchent à imposer leur loi sur le marché en écrasant les prix.
Chercher – expérimenter – innover : l’activité agricole régionale a atteint la place qu’elle occupe aujourd’hui, grâce aux capacités d’innovation et d’anticipation dont elle a fait preuve par le passé. Cet effort doit être poursuivi.
Transformer les contraintes en atouts : les agriculteurs ont intégré et comprennent les aspirations de la société, mais ils ne peuvent résister à des distorsions de concurrence exacerbées. La collectivité régionale peut accompagner l’agriculture dans ce domaine en appuyant toutes les démarches visant à transformer les contraintes en source de valeur ajoutée.