La lutte croisée permet de contenir le parasite mauve
La conjugaison des luttes variétale, chimique et agronomique ouvre de nouveaux espoirs aux producteurs de colza.
À Sainte-Ouenne, chez Frédéric Naudon, au cœur de 6,5 ha d’une terre au profil argilo-calcaire, le développement de l’orobanche est à l’image de la tendance de l’année : contenu. « Les températures, plutôt en deçà des moyennes à l’automne et au printemps, ont inhibé le développement de cette plante parasite du colza. C’est vrai ici, mais également ailleurs », certifie Christophe Jestin, spécialiste de l’orobanche à Terres Inovia. Pour autant, les essais présentés jeudi 8 juin par l’institut dévoilent des situations contrastées.
Moins affectées que certaines années, les zones témoins le sont malgré tout alors que celles dont les modalités comptent des éléments de luttes variétale ou chimique affichent de belles ambitions. « Si nous n’étions pas dans le cadre d’une expérimentation, je ne mettrais plus de colza sur cette partie de mon exploitation. Mon sol est infesté. Le stock grainier nous enlevait tout espoir jusqu’à présent », partage Frédéric.
Depuis trois ans, l’exploitant veut croire en de nouvelles perspectives. La variété Es Angel présente un bon comportement. « Cette année, elle a été mise en terre sur 40 ha. L’orobanche ne semble pas prendre le dessus », observe-t-il.