Prairies
La prairie multi-espèces pour bénéficier des atouts de chaque espèce
Prairies
La prairie multi-espèces qui associe plusieurs graminées et plusieurs légumineuses offre de multiples avantages. La chambre d’agriculture propose de faire le point sur sa culture et dans deux exploitations le 17 septembre.

La prairie multi-espèces permet d’avoir de l’herbe partout dans une parcelle hétérogène.
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S. B.
La prairie multi-espèces connaît aujourd’hui un regain d’intérêt auprès des éleveurs et peut trouver sa place dans un nombre croissant de systèmes fourragers de l’ouest. Elle a de nombreux atouts, comme sa robustesse qui va se traduire par une variabilité atténuée. Elle permet d’avoir de l’herbe partout dans une parcelle hétérogène. Sa valeur alimentaire est plus régulière avec des fluctuations amorties, la pousse s’étale mieux sur l’année.
Le choix des espèces essentiel
Pour atteindre ces résultats, il convient de faire un choix judicieux d’espèces (et de variétés) où chacune doit trouver sa place et jouer son rôle dans une concurrence harmonieuse. Ce choix dépend de l’utilisation souhaitée de la prairie ainsi que des conditions pédoclimatiques. En mélange, une espèce mal adaptée sera très vite concurrencée par les espèces mieux adaptées et disparaîtra rapidement.
Ainsi le dactyle est déconseillé dans les sols hydromorphes car cette espèce supporte mal l’excès d’eau. Il est par contre adapté aux sols séchants. Il a une installation lente. La fétuque élevée supporte bien les sols hydromorphes mais a une installation lente. La fétuque des prés et la fléole ne supportent pas les conditions sèches et la concurrence des autres graminées en conditions océaniques. Ces espèces conviennent particulièrement bien en zones à hiver très froid. La luzerne ne supporte pas les sols hydromorphes et les sols très acides. Cette espèce est adaptée aux sols calcaires bien drainés. Elle est à utiliser avec précaution en pâturage en raison des risques de météorisation.
Pour le choix des variétés, en se référant au catalogue officiel français, on s’assure que les variétés ont subi avec succès les tests de valeur agronomique dans les conditions françaises.
Concernant le mélange comportant plusieurs variétés de ray-grass anglais, le stade épiaison des différentes variétés de ray-grass anglais couvre une large gamme de dates. Les variétés introduites dans un même mélange doivent être de précocités d’épiaison relativement équivalentes.
Doses de semis
Pour que chacune des espèces ou variétés introduites dans le mélange joue son rôle, il est déconseillé d’introduire plus de 6 constituants dans le mélange.
En mélangeant plusieurs types de semences, le risque est important de semer à une dose trop élevée et de pénaliser l’implantation de la jeune prairie. Il est préférable de ne pas dépasser 30 kg de semences à l’hectare. Pour le dactyle et la fétuque élevée, il est conseillé de ne pas descendre en dessous de 8 kg de semences à l’hectare pour éviter l’apparition de touffes.
Le semis des différentes espèces à implanter peut se faire, soit en semant en une seule fois les semences mélangées et bien mélangées avant et pendant le semis, dans le semoir, soit en semant séparément les constituants. Cette technique doit être utilisée lorsque l’on a dans le mélange des grosses graines (sainfoin, brome).
Des mélanges préétablis
Les mélanges de semences fourragères proposés par les distributeurs répondent à des critères de fabrication précis. Les sacs sont reconnaissables à l’étiquette verte du service officiel de contrôles et de certifications qu’ils portent.
Cette étiquette porte la mention « Mélange de semences pour prairies », elle assure que les variétés présentes dans le sac sont inscrites aux catalogues français ou européen pour une utilisation fourragère, le minimum d’incorporation de chaque variété est de 5 % du poids total du mélange, la composition du mélange est fidèle aux déclarations du fabricant, chaque composant du mélange pris séparément répond aux normes de pureté et de germination de son espèce.
Le choix des espèces essentiel
Pour atteindre ces résultats, il convient de faire un choix judicieux d’espèces (et de variétés) où chacune doit trouver sa place et jouer son rôle dans une concurrence harmonieuse. Ce choix dépend de l’utilisation souhaitée de la prairie ainsi que des conditions pédoclimatiques. En mélange, une espèce mal adaptée sera très vite concurrencée par les espèces mieux adaptées et disparaîtra rapidement.
Ainsi le dactyle est déconseillé dans les sols hydromorphes car cette espèce supporte mal l’excès d’eau. Il est par contre adapté aux sols séchants. Il a une installation lente. La fétuque élevée supporte bien les sols hydromorphes mais a une installation lente. La fétuque des prés et la fléole ne supportent pas les conditions sèches et la concurrence des autres graminées en conditions océaniques. Ces espèces conviennent particulièrement bien en zones à hiver très froid. La luzerne ne supporte pas les sols hydromorphes et les sols très acides. Cette espèce est adaptée aux sols calcaires bien drainés. Elle est à utiliser avec précaution en pâturage en raison des risques de météorisation.
Pour le choix des variétés, en se référant au catalogue officiel français, on s’assure que les variétés ont subi avec succès les tests de valeur agronomique dans les conditions françaises.
Concernant le mélange comportant plusieurs variétés de ray-grass anglais, le stade épiaison des différentes variétés de ray-grass anglais couvre une large gamme de dates. Les variétés introduites dans un même mélange doivent être de précocités d’épiaison relativement équivalentes.
Doses de semis
Pour que chacune des espèces ou variétés introduites dans le mélange joue son rôle, il est déconseillé d’introduire plus de 6 constituants dans le mélange.
En mélangeant plusieurs types de semences, le risque est important de semer à une dose trop élevée et de pénaliser l’implantation de la jeune prairie. Il est préférable de ne pas dépasser 30 kg de semences à l’hectare. Pour le dactyle et la fétuque élevée, il est conseillé de ne pas descendre en dessous de 8 kg de semences à l’hectare pour éviter l’apparition de touffes.
Le semis des différentes espèces à implanter peut se faire, soit en semant en une seule fois les semences mélangées et bien mélangées avant et pendant le semis, dans le semoir, soit en semant séparément les constituants. Cette technique doit être utilisée lorsque l’on a dans le mélange des grosses graines (sainfoin, brome).
Des mélanges préétablis
Les mélanges de semences fourragères proposés par les distributeurs répondent à des critères de fabrication précis. Les sacs sont reconnaissables à l’étiquette verte du service officiel de contrôles et de certifications qu’ils portent.
Cette étiquette porte la mention « Mélange de semences pour prairies », elle assure que les variétés présentes dans le sac sont inscrites aux catalogues français ou européen pour une utilisation fourragère, le minimum d’incorporation de chaque variété est de 5 % du poids total du mélange, la composition du mélange est fidèle aux déclarations du fabricant, chaque composant du mélange pris séparément répond aux normes de pureté et de germination de son espèce.