Contrôle de performance
La rentabilité permet à la passion de l’élevage de durer
Au-delà des pesées, Bovins Croissance Sèvres Vendée Conseils propose différents niveaux de services dont le conseil technico-économique.
«Ne nous y trompons pas. La production de viande bovine ne restera sur nos territoires que si les éleveurs tirent un revenu de leur activité. » Christian Bourdeau pose par ces quelques mots les ambitions de l’outil de performance qu’il préside. Ces deux dernières années, dans l’unique objectif d’améliorer la pertinence tant dans le suivi des élevages qu’en termes de conseils pratiqués auprès des éleveurs adhérents, Bovins Croissance a osé et réussi sa restructuration. Entre les Deux-Sèvres et la Vendée d’abord en 2012 puis avec la Charente-Maritime en 2013, les services départementaux ont fusionné. « Cette dimension nous donne les moyens de développer des prestations de qualité », juge le président créditant son propos de cette réalité présentée aux adhérents mercredi 2 avril, à Epannes, à l'occasion de l’assemblée générale. « Alors que le nombre d’exploitations d'élevage est en baisse, le nombre d'adhérents se maintient. L’effectif d’animaux que nous suivions augmente. Une tendance qui s'explique par l'agrandissement des élevages. »
En 2013, Bovins Croissance Sèvres Vendée Conseils travaillait avec 694 exploitations.
« En Vendée, c’est historique, les adhérents contractualisent à plus de 90 pour une prestation de conseils en complément du service de base des pesées. Le contrôle de performance accompagné du conseil technique est utile pour ajuster la conduite de l’élevage aux objectifs de productivité », commente Vincent Poupin, responsable technique. En Deux-Sèvres, cette culture du conseil se développe. En un an, la demande a augmenté de 20 portant ainsi à 51 la proportion des éleveurs qui font appel à cette expertise extérieure. « Les capitaux engagés autant que l'environnement économique ne nous laissent pas le choix. Derrière la performance technique nous devons trouver la performance économique », explique Christian Bourdeau.
Convaincue que seule la passion ne suffira pas à préserver la production de viande dans les campagnes deux-sévriennes, l'équipe a opté pour le développement en 2013 du produit Cap’éco. « A quoi sert-il de disposer d'un effectif au remarquable potentiel génétique si ce critère, pour une raison ou une autre, ne permet pas de tirer un revenu de son activité ?», interroge le président. « Cap’éco permet un diagnostic technico-économique ouvrant le champ des comparaisons entre les exploitations. « À partir de là, l'éleveur peut identifier ses forces et ses faiblesses. Une stratégie d'amélioration peut alors être mise en place », encourage Vincent Poupin.