« La ruralité ne doit pas être un gros mot »
Elus de Nouvelle-Aquitaine et économistes se sont penchés sur la question des opportunités pour la ruralité, suite à la crise sanitaire. Avec le témoignage notamment de Patrick Borie, maire de Marthon.
Dans l’attente d’un second forum européen des ruralités, le cluster Ruralités et la Région Nouvelle-Aquitaine ont organisé un webinaire, mardi 13 avril, autour des dynamiques rurales qui se créent en Nouvelle-Aquitaine comme en Europe. Pendant une heure et demie, élus et économistes ont échangé sur la question « La crise sanitaire actuelle est-elle une opportunité pour les territoires ruraux, les transitions du monde rural ? »
D’abord un constat. Les vieilles recettes ne s’appliquent pas quand on parle d’accompagner la ruralité. Après des années à concentrer les investissements autour des métropoles, les initiatives en milieu rural ont plus que jamais besoin d’être soutenues pour rendre villages et centres-bourgs attractifs, correctement desservis, et le faire savoir. Patrick Borie, maire de Marthon, a pris l’exemple des gens qui habitent dans sa commune mais vont travailler à Angoulême : « Les transports en commun, ça ne marche pas. La solution reste le transport autonome propre. » La commune a mis en place des solutions de covoiturage : « Ce qui marcherait, ce sont des liaisons directes avec peu d’arrêts. Entre Angoulême et Marthon, il y a 35 arrêts. » La ruralité doit être considérée comme une entité vivante, hétérogène et pas une simple extension de la grande ville. « Il faut prendre compte la ruralité, qu’on retravaille sa définition. Les gens qui vivent en zone rurale ne sont pas en périphérie de zone urbaine. Ils sont dans une zone rurale qu’ils veulent développer », estime Guy Clua, vice-président des maires ruraux de Lot-et-Garonne et président du Conseil scientifique de l'Association des maires ruraux de France.
Retrouvez la suite de l'article dans La Vie Charentaise du vendredi 16 avril 2021, disponible en kiosque et sur abonnement.