La saison touristique est ouverte
Tous les Deux-Sévriens recevront bientôt dans leur boîte aux lettres le premier carnet Escapades édité par le conseil départemental : jusqu’à 700 euros d’économies possibles sur les loisirs et la restauration.
dans le métro. La capitale est à environ deux heures de Niort, en TGV.
«On a mis le paquet ! », a répété Gilbert Favreau, président du conseil départemental des Deux-Sèvres, mardi 9 avril, à l’occasion du lancement de la saison touristique 2019, sûr d’être repris par les journalistes présents. Ces derniers n’ont pas été déçus du voyage à la Maison du département. Cette année, le conseil a fait fort : sera distribué sous peu, à tous les foyers des Deux-Sèvres un carnet de réductions Escapades - le premier du genre - qui leur permettra de réaliser, en loisirs et en restauration, jusqu’à 700 euros d’économies. Les opérateurs économiques du département, en salon professionnel mardi, se sont mobilisés, puisqu’ils sont 48 à jouer le jeu des réductions. Pour exemple : le parc animalier Zoodyssée offre à chaque famille détentrice du carnet Escapades 2019 une entrée (d’une valeur de 14 euros) pour une entrée adulte achetée.
« Les Deux-Sévriens sont les meilleurs ambassadeurs de leur département », parie Coralie Dénoues, conseillère départementale en charge du tourisme. Si les professionnels du secteur, emmenés par la collectivité, font preuve de générosité envers leurs concitoyens, ce n’est pas totalement désintéressé : ils comptent sur eux pour attirer famille et amis en Deux-Sèvres. Le carnet de coupons de réduction a été tiré à 200 000 exemplaires : petit budget (le Conseil départemental a déboursé 20 000 €) pour grosse impression espérée. Les touristes sont aussi visés par l’opération. Ce sont les hébergeurs des Deux-Sèvres qui leur donneront le carnet pour les remercier de leur venue. Chaque année, si plus de 400 000 visiteurs fréquentent les sites touristiques du département hors Venise verte, ils sont plus d’1 million à sillonner le Marais poitevin : il reste donc une belle marge de voyageurs à conquérir par les autres territoires. Zoodyssée, à Chizé, et le parc de la Vallée, à Massais, sont les locomotives du secteur. À eux deux, ils concentrent plus de 115 000 visites par an.
LES COURTS SÉJOURS PRIVILÉGIÉS
« Les Deux-Sèvres ont un potentiel touristique très intéressant qui n’a pas toujours été exploité comme il aurait dû l’être », a admis Gilbert Favreau, mardi. La durée moyenne du séjour dans le département est de 3,5 jours. Les touristes sont, en majeure partie, des citadins en quête de ruralité, de France, du Royaume-Uni, de Belgique, des Pays-Bas et d’Espagne, ou en transit vers la côte. Les Parisiens, Vendéens, Viennois et Charentais comptent parmi les « week-enders ». Ce sont donc sur les escapades et les « escales » que misent la collectivité et les opérateurs - sportives, ludiques, patrimoniales, gourmandes, maraîchines -, sur les chemins de randonnée et les voies cyclables (Vélo Francette, Voie verte, Chemins blancs). Si le réseau Bienvenue à la ferme est un acteur identifié du tourisme rural (la Ferme du Puy d’Anché et Sèvre Autruche offrent d’ailleurs des réductions via le carnet), le monde agricole deux-sévrien, en général, pourrait avoir sa partition à jouer dans les années à venir, chuchote Coralie Dénoues.
Tout est fait pour simplifier l’organisation d’un voyage en Deux-Sèvres : du site internet, dont la nouvelle mouture sera en ligne mi-mai, où il sera possible de réserver son hébergement (près de 15 000 offres touristiques y seront répertoriées), à la carte touristique, plus lisible que celle de 2018, en passant par l’album qui fait le point, étape par étape, sur les incontournables du département et de l’été, magnifiques photos à l’appui. Une campagne de publicité a débuté dans le métro parisien : la Venise verte est à l’honneur. En juin et en septembre (avec la région), le département s’affichera derechef dans la capitale. « À coût égal, on fait plus, cette année, pour le tourisme, dévoile Gilbert Favreau. On a rationnalisé le travail, conçu en interne ».
Le secteur représente aujourd’hui 250 millions d’euros de chiffre d’affaires sur le territoire (3 % du PIB départemental). Près de 8 000 emplois y sont liés. S’il comptabilise 5 millions de nuitées par an, 6 millions sont escomptés en 2019.