Tempête
La solidarité en Deux-Sèvres, après la tempête Xynthia
Très vite, la solidarité s’est organisée pour venir en aide aux agriculteurs privés d’électricité à la suite du passage de la tempête le week-end dernier.
La tempête de dimanche a aussi frappé les Deux-Sèvres. Dans le nord du département principalement, mais aussi le long de l’axe sud-ouest nord-est. Toitures de maisons d’habitation ou de bâtiments de ferme ont souffert.
« Dans les communes de Mauzé, Oiron, Brion… c’est là que les dégâts sont importants », a constaté Christian David, délégué cantonal. Le vent violent a soufflé en tourbillons dans toute la campagne de Thouars, avec des pointes à 130, 150 hm/h, entre 3 heures et 6 heures du matin, dimanche. Près de 4 000 foyers étaient encore privés d’électricité, lundi soir, dont 3 600 dans le nord du département. Selon la préfecture, le retour complet à la normale n’était pas attendu avant mercredi. Les centraux téléphoniques étaient tous réalimentés dans la journée de lundi mais 9 300 lignes restaient encore hors service.
Très vite la solidarité entre agriculteurs s’est manifestée. Jean-Marc Renaudeau, vice-président de la FDSEA, a pris l’initiative de contacter ses collègues du nord du département pour connaître leurs besoins. L’urgence, lui ont-ils dit, était de trouver des groupes pour faire tourner les installations électriques. Quatre ont été acheminés de la région niortaise, dont un qui est parvenu à Nueil-les- Aubiers, région elle aussi très touchée par les coupures d’électricité. Chez Guylène Barbot, la traite des chèvres n’a pu commencer qu’à 15 heures dimanche. Et chez Pascal Berteau, le stress de la tempête a provoqué la mort de 150 lapins.
Les groupes ont été prêtés à des éleveurs de vaches laitières, ou de bovins viande qui avaient besoin de concasser du grain. Mais il est difficile de recenser les prêts de voisin à voisin, comme les aviculteurs qui ont prêté leur groupe électrogène le temps d’une traite.
Etat de catastrophe naturelle reconnu
Les contrats d’assurance de biens comportent généralement une garantie tempête qui couvre les dégâts causés aux bâtiments et à leur contenu dans la mesure où l’état de catastrophe naturelle a été reconnu. Cet arrêté a été signé le 1er mars (Journal officiel du 2 mars) pour les inondations et coulées de boue sur les départements de Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vendée et Vienne. Exceptionnellement, le délai de déclaration est prolongé jusqu’au 31 mars 2010.
Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, a indiqué le 1er mars que les victimes de la tempête Xynthia seront indemnisées par le fonds de garantie des calamités agricoles, sur la base d’un recensement qu’il a demandé aux préfets. Cela concerne les dommages aux récoltes non engrangées, aux cultures, aux sols et au cheptel vif hors bâtiments.
Pour les véhicules, les dommages causés par la tempête sont pris en charge si le contrat comporte une garantie incendie dommage. Le délai de déclaration auprès des assureurs est de cinq jours après le sinistre.