Ruralité
La transhumance, une fête pour célébrer l’agriculture
Pour sa sixième édition, la transhumance de la Vallée du Curé se déroulera le 15 mai, à Saint-Sauveur-d’Aunis (17). Cet événement a pour vocation de fédérer autour de l’élevage, le terroir et le travail des agriculteurs.
Pour sa sixième édition, la transhumance de la Vallée du Curé se déroulera le 15 mai, à Saint-Sauveur-d’Aunis (17). Cet événement a pour vocation de fédérer autour de l’élevage, le terroir et le travail des agriculteurs.
Des vaches ornées de couronnes de fleurs, des hommes arborant fièrement leur béret et foulard, de vieux tracteurs et une bénédiction par le prêtre… Tous les éléments seront à nouveau réunis, le dimanche 15 mai, pour cette manifestation, à l’image de l’estivage en montagne.
La Transhumance de la vallée du Curé s’inscrit dans un autre décor, celui du Marais poitevin et de ses marais communaux. « Ce sont des prairies inondables, qui ont été aménagées il y a plus de mille ans, explique Paul Réjalot, secrétaire de l’association éponyme de l’événement. Après la Révolution, les marais sont devenus communaux, mais les communes ont continué à les mettre à disposition des éleveurs ». Au début du XIXe siècle, on comptait encore soixante marais. Il n’en reste plus qu’une vingtaine aujourd’hui, s’étendant sur 2 000 hectares.
On fait entre 1400 et 1500 repas à chaque édition, et ça ne diminue pas."
En 2011, la première transhumance a rencontré un fort succès, confirmé les années suivantes. « On fait entre 1400
et 1500 repas à chaque édition, et ça ne diminue pas », souligne Florent Soleau, du Seurbli 17(*). Une cinquantaine de vaches, veaux et même des chevaux seront déplacés jusqu’aux prairies fertiles des marais, le long d’un parcours de sept kilomètres. La journée mobilise entre 150 et 200 bénévoles, qui ne sont pas tous issus du milieu agricole. « Ce sont des personnes impliquées dans des associations ou qui participent à la vie de leur village », déclare Paul Réjalot.
Si cet événement devient fédérateur, il n’a pas pour autant de source historique : « Il n’y a pas de tradition ancienne de cette fête, reconnait le secrétaire de l’association. Les éleveurs partageaient un repas entre eux lorsqu’ils amenaient les animaux aux marais pour qu’ils passent l’été. Nous avons voulu faire découvrir ce moment au public, en organisant un bon repas avec des produits locaux. Le pain, la viande, le fromage… tout est produit dans le département ».
Les vaches à l’honneur
En plus des limousines, charolaises, blondes d’Aquitaine et autres races, le cortège comptera huit normandes qui évolueront en liberté. « Un éleveur a l’habitude de faire marcher ses vaches sans les attacher, explique Florent Soleau. Les autres sont tenues avec une corde. Conduire une bête de 500 kg, voire une tonne, demande une certaine préparation. On les habitue à marcher plusieurs semaines avant ».
On peut échanger dans un cadre festif et ça donne tout de suite une image sympathique du monde agricole."
Le cortège se déplace toujours sans encombre, une preuve concrète de l’attention des éleveurs pour le bien-être animal : « Les gens voient que nous traitons bien nos animaux, note Florent. On peut échanger dans un cadre festif et ça donne tout de suite une image sympathique du monde agricole. Si on parvient à toucher deux ou trois personnes au cours de la journée, c’est bien. Elles pourront à leur tour donner un écho positif sur notre métier ».
(*) Seurbli 17 : syndicat des éleveurs et utilisateurs de la race bovine limousine de la Charente-Maritime.
- 9h30 : départ de la transhumance depuis le parking de covoiturage de Saint-Sauveur- d’Aunis. Défilé de 7
- 12h30 : arrivée sur le marais communal où auront lieu les activités (jeux, tombola, marché fermier, exposition de matériels agricoles…).
- 13 h : repas du terroir.
- 15 h : spectacle équestre.