Journée Ovine
L’accent est mis sur les valeurs d’élevage
Soixante-dix personnes participaient jeudi 6 juin à la journée ovine organisée à Clessé. Chez Christian Soulard, il était question d’amélioration de la productivité dans les élevages via le travail sur la génétique.
Mobilisation générale jeudi 6 juin, à Clessé. Sur l’exploitation de Christian Soulard, les OS Mouton vendéen, rouge de l’Ouest et charollaise, les organisations économiques, la chambre d’agriculture, le syndicat ovin et France génétique élevage mettaient l’accent sur les atouts économiques du progrès génétique. Aujourd’hui plus qu’hier et alors que le prix des aliments est élevé, l’efficacité alimentaire est un critère économique d’importance. Ce point, pas plus que la productivité numérique ou la fertilité, ne peut être apprécié en posant le regard sur le reproducteur convoité. Seule la lecture de son pedigree permet de choisir en connaissance de cause. « La prolificité, la valeur laitière et la croissance, trois caractères essentiels sur le plan de la rentabilité de l’atelier présentent respectivement une héritabilité de 0,10, 0,20 et 0,30. Des taux bien inférieurs à celui de la conformation appréciée à 0,50. » Cette prise de conscience doit mener à une évolution dans les comportements des éleveurs, suggérait-on lors de la journée professionnelle du 6 juin. Une sélection active sur ces critères très longs à faire évoluer doit se développer. Priorité doit être donnée aux valeurs d’élevage. « Ce qui fait la rentabilité d’un élevage, c’est davantage les kilos d’agneaux commercialisés à la brebis que le nombre d’agneaux classés E », jugeait Jacques Ingremeau.
Sur le certificat d’origine et de qualification l’éleveur trouve toutes les indications nécessaires à son choix. « Ce qu’il faut retenir, note Arlette Brachet, de l’OS rouge de l’Ouest, c’est qu’un index présenté avec un “ moins” devant est détériorateur. Précédé d’un “ plus ”, il est améliorateur. » Le choix du reproducteur introduit dans l’élevage doit se faire selon les performances identifiées du cheptel de souche. Le contrôle de performances proposé en élevage ovin permet d’apprécier le niveau de celui-ci. Un préalable indispensable. « En Deux-Sèvres, nous comptons 54 adhérents au contrôle de performance », comptabilise Marie-Claudine Blais, du syndicat départemental ovin. Un chiffre en développement depuis deux ans. « Mais loin du compte si l’on veut stopper l’hémorragie dont souffre notre département. Les effectifs ne cessent de se réduire », juge Guy-Gérard Merlande, responsable de GeODe. 9500 brebis sur 198 000 se trouvent dans des élevages pilotés par des producteurs déterminés à travailler la génétique afin de gagner en performance tehnico-économique.