L’affourragement au pré a fait fondre les stocks
L’été 2017, similaire à l’année dernière, traduit le retour des années fourragères difficiles. Dans les zones à faible potentiel, l’herbe n’a pas poussé cet été. La distribution de fourrages avant l’heure a pénalisé les stocks. Aujourd’hui, il faut anticiper.
C’est en retenant leur souffle que les éleveurs ont passé l’hiver 2016 et le début d’année 2017. Le manque de fourrages à l’automne dernier, les conditions météo atypiques de l’année, ont poussé de nombreux exploitants à adopter des stratégies visant à anticiper le manque de stocks pour les mois à venir. Pour sécuriser l’alimentation hivernale, certains ont choisi d’ensiler ou d’enrubanner des céréales, des mélanges céréales-protéagineux ou encore ensiler de plus larges surfaces de maïs. D’autres ont installé des dérobées d’été (moha, trèfle d’alexandrie, colza fourrager, …). Des options récompensées par les orages de l’été. L’humidité a permis globalement d’assurer la levée tout comme les pluies de ces derniers jours sont propices à la levée des semis de prairies et à la pousse de l’herbe.
Actuellement, la situation est plus favorable que l’an dernier sur le plan de la consommation des stocks. Toutefois, pour ceux dont les volumes ont fondu, l’utilisation de la paille en grande quantité est une possibilité. L’achat de foin ou d’ensilage de maïs est l’option retenue par certains. Elle est préférable à l’achat de concentrés, même en cas de faible besoin.