Le casse-tête du stockage de l’eau
Les projets de stockage de l’eau sont pour la plupart au point mort en Charente alors que la sécheresse a sévi cette année. Entre le coût, les blocages règlementaires et administratifs, et les conflits avec les associations environnementales, Lionel Raspiengeas, le président d’Aquanide 16, désespère un peu.
Le sujet revient de plus en plus souvent sur le devant de la scène. Surtout lors d’une année comme 2017 où la ressource en eau s’est faite rare à des moments clés pour les agriculteurs et que les restrictions d’irrigation sont précoces et fortes.
La plupart des projets de réserves dans le département sont bloqués par des contraintes administratives et financières. L’aide votée par le conseil départemental durant le mois de juillet semble marquer une réelle volonté politique.
« C’est très bien. Plus on aura de partenaires, mieux ce sera », indique Lionel Raspiengeas, président d’Aquanide 16, le syndicat des irrigants charentais.
Après, quant à savoir si ce soutien va avoir un impact important attendu par les agriculteurs, c'est une autre question. « Cette aide porte sur l’étude de faisabilité, la première phase. Ensuite, il reste du chemin pour qu’un projet se réalise car beaucoup de gens ne veulent pas qu’on aille au bout… »
Le président des irrigants met en avant l’une des raisons principales de ce blocage : les projets de territoires sont compliqués à gérer et aucun élu ne voudrait y défendre l’irrigation.
« La seconde menace est Charente Nature qui a dit haut et fort que tous les projets seraient attaqués. La DDT a peur et applique le principe de précaution. S’ajoute à cela les idées personnelles de certaines personnes qui travaillent à la DDT. Il ne faut pas le cacher. Tout cela mis bout à bout, on ne fait plus rien. On finance des études mais aucun coup de pioche n’est donné. On ne demande pourtant pas à stocker la totalité de l’eau. En retenue collinaire, on est sur des projets en moyenne de 50 000 m3. Ce ne sont pas des lacs qui vont inonder une vallée. On est sur 0,5 à 1 hectare d’emprise maximum. Du côté des réserves de substitution, sur les 4 projets dans la Nord Charente, je pense qu’il n’y en aura vraiment qu’un qui peut aboutir. C’est celui du bassin de l’Aume-Couture car les agriculteurs y travaillent depuis plus de 15 ans. »
Un choix politique
Quant à la nouvelle grande région qui avait fait naître quelques espoirs à ses débuts, elle commence à décevoir l’irrigant. « Des grandes messes ! On participe à des réunions où l’on est 150 dans la salle. Pourquoi faire une grande région ? Au final, on a gardé les spécificités des anciennes. Je ne suis pas très optimiste. Les discours de...
...Lire l'article complet avec le point de vue de Charente Nature et le témoignage de Jérôme Sourisseau, en page 4 de La Vie Charentaise du 3 août.