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« Le combat sur les prix est notre cheval de bataille »
Conseil d’administration de rentrée ce 10 septembre. A cette occasion, Alain Chabauty, président et Olivier Renaud, secrétaire général, ont donné les grandes lignes de la feuille de route qu’ils se sont fixée.
Lors de votre conseil d’administration de rentré, vous avez fait le point sur la situation dans des filières agricoles, qu’en ressort-il ?
Alain Chabauty : Il en ressort que la situation a trop peu évolué en termes de prix à la production pour les filières d’élevages. Depuis le début de l’année, dans toutes ces filières, les prix ont progressé suite aux actions que nous avons conduites aux printemps, mais cela reste insuffisant compte tenu du niveau des coûts de production.
Dans les filières laitières, les accords négociés grâce à la médiation que nous avions demandée ont permis de combler une partie de la différence mais la revalorisation obtenue est trop faible. Le constat est le même en productions ovine et viande bovine. Le prix à la production est nettement inférieur aux coûts de production. Ce n’est plus tenable.
La filière caprine reste la plus préoccupante. Sur le premier semestre, les éleveurs ont été payés en moyenne 525€/1000 l alors qu’il faut un prix de 630€/1000 l, pour rémunérer les producteurs et créer une dynamique à l’installation compte tenu du niveau des coûts de production actuels.
Olivier Renaud : Si la situation des éleveurs est très préoccupante actuellement en termes de revenu et de trésorerie, les perspectives de marchés sont toutefois au vert à l’exception de la filière avicole. En effet, la consommation reste sur une tendance stable sur le marché intérieur, et il y a des parts de marché à aller chercher à l’export notamment pour la filière lait de vache. Il faudra toutefois que nos opérateurs aillent chercher avec courage et détermination cette valeur ajoutée. Ces opportunités, il faudra aller les saisir car ce n’est pas la récolte de céréales qui permettra de sauver l’année. En effet, les rendements sont en retrait par rapport à la campagne précédente (65 q/ha en moyenne pour le blé), le niveau de protéines aussi (il va de 9,5 à 12,5 pour le blé) et les prix sont en baisse par rapport à 2012 de 25% en ce qui concerne les prix d’acompte des céréales.
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