Désherbage
Le désherbage mécanique des céréales encouragé sur les bassins-versants
Désherbage
Les techniques de désherbage en bio peuvent être utilisées dans l’agriculture conventionnelle pour limiter l’impact des phytos sur la qualité de l’eau. Une démonstration sur céréales avait lieu le 22 mars à La Foye-Monjault.

« Pour maîtriser le salissement d’une culture, il faut s’y préparer à l’avance dans la rotation, introduire une prairie pour couper les cycles comme avec cette luzerne », a indiqué Daniel Colin.
©
S. B.
Les syndicats d’eau potable Vivier et Courance organisaient avec la coopérative Biosèvres et la chambre d’agriculture une journée d’information et de démonstration de binage mécanique sur céréales dans la plaine de la Foye-Monjault.
« Dans le cadre du programme Re-sources et du soutien au plan d’action en faveur de l’agriculture biologique, il s’agit d’appuyer le transfert des techniques et pratiques de la conduite en bio aux agriculteurs qui cultivent en conventionnel », a indiqué Olivier Caillé, animateur au syndicat d’eau. « Six bassins-versants sont concernés par le développement de l’agriculture biologique dans la région et nous avons déjà un millier d’hectares convertis ou en conversion dans ce bassin-versant du sud de Niort », a salué Guillaume Rioux, d’Agrobio Poitou-Charentes en présentant Jérôme Truteau, nouveau technicien en grandes cultures biologiques.
Ce 22 mars, l’après-midi, ils étaient une cinquantaine d’agriculteurs en bio et en conventionnel sur la parcelle de Thierry Coyault à La Foye- Monjault à échanger sur le binage de la luzerne ou des céréales.
« Pour maîtriser le salissement d’une culture, il faut s’y préparer à l’avance dans la rotation, introduire une prairie pour couper les cycles comme avec cette luzerne », a indiqué en préambule Daniel Colin. Et de poursuivre : « Le matériel doit juste finir le travail et il ne faut pas se donner l’objectif d’obtenir une parcelle avec aucune adventice, c’est impossible. Il faut en revanche un temps d’avance pour la culture sur l’adventice ». Houe rotative et herse étrille étaient en démonstration pour un binage en plein. « La houe rotative convient mieux pour les limons et elle est rapide. La herse étrille demande des réglages comme la hauteur des roues, l’angle d’attaque des dents et il faut que le matériel soit le plus plat possible par rapport à la parcelle. »
S’il est conseillé d’intervenir tôt, Thierry Coyault a commencé à passer la herse étrille dès décembre sur ses céréales semées à la mi-novembre. S’en est suivi un binage en janvier, puis un épandage de fientes avant le passage de la herse étrille et un second binage plus tard. « La plage de travail est plus grande dans les terres de groies qui ressuient bien, ce qui permet d’intervenir rapidement », a noté Daniel Colin.
Le guidage est essentiel
Pour le binage en interlignes, le guidage est essentiel pour faciliter le travail du chauffeur. Lors de la demi-journée, les agriculteurs présents ont pu mesurer le travail de la bineuse guidée par un système de caméra dans un blé semé à 30 cm d’écartement. Le guidage au GPS était également en démonstration avec le système RTK qui permet de corriger le signal en temps réel et améliore ainsi la précision des passages au centimètre près. «Ces équipements ont un coût qui peut être amorti sur d’autres surfaces puisqu’ils peuvent aussi servir pour la récolte, le semis, etc. », a noté Daniel Colin qui estime à 12,90 euros/ha le coût sans tracteur et sur 150 ha d’une bineuse bien équipée ; à 12,40 euros/ha le coût d’un guidage caméra et à 9,80 euros par ha un guidage GPS sur 250 ha.
« Dans le cadre du programme Re-sources et du soutien au plan d’action en faveur de l’agriculture biologique, il s’agit d’appuyer le transfert des techniques et pratiques de la conduite en bio aux agriculteurs qui cultivent en conventionnel », a indiqué Olivier Caillé, animateur au syndicat d’eau. « Six bassins-versants sont concernés par le développement de l’agriculture biologique dans la région et nous avons déjà un millier d’hectares convertis ou en conversion dans ce bassin-versant du sud de Niort », a salué Guillaume Rioux, d’Agrobio Poitou-Charentes en présentant Jérôme Truteau, nouveau technicien en grandes cultures biologiques.
Ce 22 mars, l’après-midi, ils étaient une cinquantaine d’agriculteurs en bio et en conventionnel sur la parcelle de Thierry Coyault à La Foye- Monjault à échanger sur le binage de la luzerne ou des céréales.
« Pour maîtriser le salissement d’une culture, il faut s’y préparer à l’avance dans la rotation, introduire une prairie pour couper les cycles comme avec cette luzerne », a indiqué en préambule Daniel Colin. Et de poursuivre : « Le matériel doit juste finir le travail et il ne faut pas se donner l’objectif d’obtenir une parcelle avec aucune adventice, c’est impossible. Il faut en revanche un temps d’avance pour la culture sur l’adventice ». Houe rotative et herse étrille étaient en démonstration pour un binage en plein. « La houe rotative convient mieux pour les limons et elle est rapide. La herse étrille demande des réglages comme la hauteur des roues, l’angle d’attaque des dents et il faut que le matériel soit le plus plat possible par rapport à la parcelle. »
S’il est conseillé d’intervenir tôt, Thierry Coyault a commencé à passer la herse étrille dès décembre sur ses céréales semées à la mi-novembre. S’en est suivi un binage en janvier, puis un épandage de fientes avant le passage de la herse étrille et un second binage plus tard. « La plage de travail est plus grande dans les terres de groies qui ressuient bien, ce qui permet d’intervenir rapidement », a noté Daniel Colin.
Le guidage est essentiel
Pour le binage en interlignes, le guidage est essentiel pour faciliter le travail du chauffeur. Lors de la demi-journée, les agriculteurs présents ont pu mesurer le travail de la bineuse guidée par un système de caméra dans un blé semé à 30 cm d’écartement. Le guidage au GPS était également en démonstration avec le système RTK qui permet de corriger le signal en temps réel et améliore ainsi la précision des passages au centimètre près. «Ces équipements ont un coût qui peut être amorti sur d’autres surfaces puisqu’ils peuvent aussi servir pour la récolte, le semis, etc. », a noté Daniel Colin qui estime à 12,90 euros/ha le coût sans tracteur et sur 150 ha d’une bineuse bien équipée ; à 12,40 euros/ha le coût d’un guidage caméra et à 9,80 euros par ha un guidage GPS sur 250 ha.