Elevage
Le fol attachement du ministre à l’élevage
Elevage
Par sa présence, Stéphane Le Foll a offert à la filière élevage la considération qui lui manquait. Pendant une journée entière, en Gâtine, le ministre de l’agriculture a affirmé son attachement à ce secteur essentiel de l’agriculture.
Vincent Touzot (à gauche) a demandé au ministre de remettre des moyens dans les outils de gestion du foncier. Le président de JA Poitou-Charentes a déploré que 50% des transferts de foncier échappent au contrôle des structures.
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N. C.
«S’il est important de produire des céréales en France, il est essentiel de préserver la capacité de transformer cette matière première. L’élevage, déclarait le ministre de l’agriculture en présence de 700 éleveurs, est en termes de dynamique économique des territoires la meilleure manière de valoriser cette production. » Un champ de blé qui s’étendrait du nord au sud de la France n’est pas l’agriculture que Stéphane Le Foll était venu défendre à Parthenay vendredi 16 novembre. En consacrant, à l’invitation de Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, une journée pour rencontrer ceux qui tous les jours endurent astreinte et difficultés économiques, le ministre de l’agriculture semblait, par sa considération, avoir regonflé les forces vives de l’élevage. Au terme d’une journée de découvertes et d’échanges, dans le sillage de la voiture officielle lancée sur le chemin du retour, les producteurs de Gâtine arboraient le sourire des bons jours. « Il est rassurant et motivant d’entendre dire de notre ministre que l’avenir de l’agriculture française ne peut s’envisager sans élevage », commentait Alain Chabauty, élu à la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres et vice-président de la Fnsea 79. À défaut des annonces attendues notamment pour l’élevage caprin, Stéphane Le Foll aura au moins eu le mérite de redonner espoir à tout un pan de l’agriculture bousculé ces dernières années. « La feuille de route déclinée répond à nos attentes », jugeait Vincent Touzot, président de JA Poitou-Charentes. Le jeune syndicaliste disposé à croire que de nouvelles orientations politiques pourraient émerger, donne toutefois rendez-vous au ministre dans un an. « Nous jugerons sur les actes », précisait le représentant de JA n’écartant pas la possibilité de nommer le ministre pour les « bouses d’or » dès l’an prochain si aucune suite n’était donnée à cette journée de travail (lire en page 2).
L’enveloppe d’un million d’euros confirmée
L’annonce d’une revalorisation de la prime à la chèvre attendue par les producteurs n’aura finalement pas eu lieu. Ni à l’occasion de la visite de l’exploitation du GAEC Chollet à La Chapelle- Bertrand en matinée. Ni lors de la table ronde organisée vers midi au marché de Parthenay. Seule l’enveloppe d’un million d’euros destinée à la prise en charge des cotisations sociales des producteurs de lait de chèvre les plus en difficulté aura été confirmée .
Interpellé sur le redéploiement des aides PAC au profit de l’élevage en général, Stéphane Le Foll a certifié son engagement en ce sens : « Je suis contre le découplage des aides parce qu’il est défavorable à l’élevage. Je défends une PAC dans laquelle l’aide sur les premiers hectares sera renforcée par rapport aux hectares suivants, ce qui favorisera l’élevage. Nous devons réfléchir ensemble à la manière dont nous allons sortir des DPU. La mise en œuvre de la convergence des aides doit nous permettre de préserver le système d’exploitation de polyculture élevage ».
En répondant aux questions posées par les représentants des OPA et les éleveurs présents dans la salle, Stéphane Le Foll a décliné sa feuille de route pour les mois à venir. Plusieurs colloques, réunions de travail et missions permettront aux professionnels de participer à la création du schéma qui demain « ouvrira, espère le ministre, de nouvelles perspectives pour l’élevage ». Au programme : la mission confiée à Bertrand Hervieu et Marion Guillou consacrée à l’émergence de nouveaux modèles agricoles à travers lesquels la prise en compte de l’environnement serait transversale. Une réunion de travail dans les semaines prochaines permettra de caler le système de contractualisation spécifique à la filière caprine, une mission dédiée à la gestion de la ressource en eau sera également lancée. Et le ministre de préciser : « Une ressource rare mais qui doit permettre à l’élevage et aux productions spécifiques de ne pas souffrir ». Enfin, les assises de l’installation, victimes ces derniers jours de balbutiements, se poursuivront en 2013. « Dans un cadre budgétaire contraint, nous devrons agir en soutien aux jeunes qui souhaitent s’engager dans cette profession. » Six mille installations en 2013, tel est l’objectif que s’est fixé le ministre de l’agriculture.
L’enveloppe d’un million d’euros confirmée
L’annonce d’une revalorisation de la prime à la chèvre attendue par les producteurs n’aura finalement pas eu lieu. Ni à l’occasion de la visite de l’exploitation du GAEC Chollet à La Chapelle- Bertrand en matinée. Ni lors de la table ronde organisée vers midi au marché de Parthenay. Seule l’enveloppe d’un million d’euros destinée à la prise en charge des cotisations sociales des producteurs de lait de chèvre les plus en difficulté aura été confirmée .
Interpellé sur le redéploiement des aides PAC au profit de l’élevage en général, Stéphane Le Foll a certifié son engagement en ce sens : « Je suis contre le découplage des aides parce qu’il est défavorable à l’élevage. Je défends une PAC dans laquelle l’aide sur les premiers hectares sera renforcée par rapport aux hectares suivants, ce qui favorisera l’élevage. Nous devons réfléchir ensemble à la manière dont nous allons sortir des DPU. La mise en œuvre de la convergence des aides doit nous permettre de préserver le système d’exploitation de polyculture élevage ».
En répondant aux questions posées par les représentants des OPA et les éleveurs présents dans la salle, Stéphane Le Foll a décliné sa feuille de route pour les mois à venir. Plusieurs colloques, réunions de travail et missions permettront aux professionnels de participer à la création du schéma qui demain « ouvrira, espère le ministre, de nouvelles perspectives pour l’élevage ». Au programme : la mission confiée à Bertrand Hervieu et Marion Guillou consacrée à l’émergence de nouveaux modèles agricoles à travers lesquels la prise en compte de l’environnement serait transversale. Une réunion de travail dans les semaines prochaines permettra de caler le système de contractualisation spécifique à la filière caprine, une mission dédiée à la gestion de la ressource en eau sera également lancée. Et le ministre de préciser : « Une ressource rare mais qui doit permettre à l’élevage et aux productions spécifiques de ne pas souffrir ». Enfin, les assises de l’installation, victimes ces derniers jours de balbutiements, se poursuivront en 2013. « Dans un cadre budgétaire contraint, nous devrons agir en soutien aux jeunes qui souhaitent s’engager dans cette profession. » Six mille installations en 2013, tel est l’objectif que s’est fixé le ministre de l’agriculture.