Le négoce agricole charentais entre congrès et anniversaire
Le négoce agricole Centre-Atlantique (Naca) compte un soixantenaire parmi ses rangs : l’union syndicale des négociants en grains, graines et produits du sol de la Charente, créée en 1955. Le groupement interrégional et le syndicat départemental phosphorent déjà pour caler leur grand congrès annuel, qui aura lieu le 22 mai à Angoulême.
1955 – 2015 : l’union syndicale des négociants en grains, graines et produits du sol de la Charente a mêlé vendredi 20 février l’utile à l’agréable, en organisant son assemblée générale dans la maison de cognac Meukow à l’occasion de son soixantième anniversaire. « En fait, avant que cette union syndicale ne soit créée, il existait déjà trois syndicats en Charente, l’un regroupant les grainetiers, un second s’adressant aux négociants d’engrais et un dernier pour les courtiers. Donc l’origine de notre groupement de négociants agricoles remonte à bien avant 1955 », raconte Patricia Ranouil, secrétaire du syndicat. Depuis quelques années, le syndicat charentais (22 adhérents dont deux nouveaux : Viti Caillon à Foussignac et Tallon Génération 3 à Jauldes) tient assemblée générale commune avec son petit frère de Charente-Maritime (10 adhérents), « parce que nos problématiques, surtout celles concernant le dossier de l’eau et du fleuve Charente, sont les mêmes », explicite Gérard Piveteau, président du syndicat charentais.
C’est aussi la montée en puissance de ce dossier Eau-Environnement, qui fait que le groupement Naca, basé à Niort, vient de pérenniser la mission de Nicolas Pugeaux, chargé de ces questions, notamment pour le bassin Adour-Garonne. Jean-Guy Valette, directeur du groupement des syndicats du négoce agricole Centre-Atlantique, hérite pour sa part du dossier Azur, qui a donné lieu à la tenue récente d’un séminaire, réunissant autour de la table quelque 32 partenaires : coopératives, chambres d’agriculture et négociants de la région Poitou-Charentes ; l’objectif étant « de défendre les pratiques agricoles dans les aires de captage » conclut Gérard Piveteau, qui est aussi l’un des trois coprésidents du groupement interrégional.
Congrès interrégional à Angoulême, le 22 mai
Le groupement des syndicats du négoce agricole Centre-Atlantique compte une centaine d’adhérents répartis sur quatorze départements et quatre régions (Poitou-Charentes, Pays de Loire, Centre et Limousin), mais ce sont 400 congressistes qui sont attendus au congrès annuel, le vendredi 22 mai à l’Espace Carat (Isle d’Espagnac). Le thème sera social et portera sur la transmission des entreprises familiales. « Nous entamerons une réflexion sur la pyramide des âges de nos entrepreneurs, car se pose pour nombre d’entre eux la question de la transmission de leur structure » explique Jean-Guy Valette. « Rien qu’en Poitou-Charentes, je connais cinq négociants qui commencent à se préoccuper du problème » ajoute Gérard Piveteau.
Un négociant de Vendée et un autre des Deux-Sèvres ont déjà résolu la question par le Rachat d’entreprise par les salariés (RES).Ce thème sera abordé par André Samier, président du groupe d’agrofournitures De Sangosse. Il sera précédé par l’intervention de la sociologue Maylis Sposito sur « les mécanismes en jeu lors de la transmission d’entreprises familiales ». Et complété par trois témoignages : celui de Henry Sechet, ancien dirigeant de Système U, sur la transmission pratiquée dans un groupe de la distribution alimentaire puis de Gérald Evin, président du fonds Labeliance Invest et du banquier Christian Gervais sur les solutions financières possibles.