Anciens exploitants
Le réseau mis à contribution pour informer les seniors de leurs droits
Deux cent dix personnes étaient réunies mardi 15 avril à Airvault pour l’assemblée générale de la section syndicale des anciens exploitants de la Fnsea 79.
«Nous restons vigilants », s’engageait Hélène Blaud, présidente de la section des anciens exploitants de la Fnsea 79. Vigilants quant à l’application des évolutions promises sur le montant des retraites, « 75 du Smic d’ici à 2017 pour les carrières complètes », annonçait l’élue dans son rapport moral. Vigilants quant à « l’attribution promise des points gratuits de la RCO pour les conjoints collaborateurs et les aides familiaux », confirmait-elle ce mardi 15 avril d’assemblée générale. A Airvault, devant 210 adhérents soucieux de voir leur condition défendue, la chef de file témoignait également de la volonté du conseil d’administration de la section syndicale à veiller « à la réversion pour les veuves et veufs de la RCO acquise par le conjoint décédé ».
Chacun au cours de cette matinée d’échanges l’aura bien compris, le cœur de l’action de la section syndicale reste la lutte contre l’érosion du pouvoir d’achat des retraités agricoles et le combat pour l’équité, « comme si celle-ci n’allait pas de soi dans notre république », apostrophait Guy Parnaudeau, secrétaire général, dans son rapport d’activité.
Néanmoins, cette priorité n’empêche pas au sein des instances dédiées, un lourd travail de la Sdae 79 sur les mesures d’accompagnement des personnes âgées et notamment les personnes dépendantes. Une réalité qui a inspiré le thème de cette assemblée générale : le maintien à domicile des personnes âgées. « Si de nombreux outils existent, reconnaissait Louis Gayot dans l’assistance, souvent la notion de proximité, géographique mais également sociale, fait défaut. Notre réseau d’adhérents est une force. Chacun d’entre nous, auprès de ses voisins, peut apporter un peu de soutien, par la présence, par la diffusion d’informations qui malheureusement parfois encore n’arrivent pas jusqu’aux personnes qui en ont le plus besoin. »
Effectivement, et des témoignages ce matin-là confirmaient ces situations où par manque d’informations trop de retraités encore n’activent pas leurs droits. « Je suis passée de nombreuses années à côté de la pension de réversion de mon mari décédé, parce que je ne savais pas que j’y avais droit », confiait cette adhérente constatant, contrariée, que dans ce cas la rétroactivité n’existe pas.
Alors certes, la MSA, le conseil général, l’Etat à travers l’Agence régionale de santé dédient des moyens et développent des outils indispensables pour améliorer la condition des aînés. Mais, pour une efficacité accrue, les responsables de l’association sensibles aux confidences de la matinée ont fixé comme chantier prioritaire de cette année 2014 l’information des retraités. Pour faire valoir ses droits, encore faut-il avoir conscience qu’ils existent. Communiquer sera le maître mot de ce nouvel exercice syndical.
Le maintien à domicile : des services et des aides
Représentants des Clic, centres locaux d’information et de coordination, du conseil général, de la MSA et du réseau de gérontologie du sud Deux-Sèvres se sont succédé à la tribune. Outre la présentation des moyens et services proposés par chacune de leur structure, c’est un dispositif global dédié au maintien à domicile des personnes âgées qu’ils ont collectivement présenté. Les Clic, au nombre de 5 dans le département, sont des lieux d’écoute et d’information de proximité. Financés par le conseil général, ils permettent aux familles, en ce lieu unique, de trouver toutes les informations dont elles ont besoin sur les services à la personne et les aides existantes. Elles sont alors orientées vers les professionnels compétents. Le conseil général a détaillé l’aide personnalisée d’autonomie. Une allocation universelle pour les 60 ans et plus qui peut être accessible dès les premiers signes de dépendances. Les dossiers sont instruits par le conseil général. La MSA dédie chaque année un budget d’aides sociales. Ces soutiens sont accessibles sous condition de ressources. Le réseau gérontologue est, quant à lui, un service de maintien à domicile piloté par des infirmières qui interviennent sur le lieu de vie pour prodiguer des soins et planifier les actes des différents professionnels de santé.