Le sol, un riche garde-manger à entretenir
La fertilité d'un sol dépend de sa faune, de sa structure, de sa composition et de sa préservation par la rotation,
les cultures et les inter-cultures.
du complexe argilo-humique.
Une journée sur la fertilité des sols était organisée par les chambres d’agriculture régionale et départementale et Océalia le 19 mai à Saint-Georges-de-Rex dans le cadre d’Ecophyto. C’était l’occasion pour les agriculteurs présents de faire un point concret au sein de quatre ateliers sur le fonctionnement du sol afin de mieux le comprendre, de connaître ses composantes, son état et d’évoquer les moyens pour l’améliorer.
Les ingénieurs du sol
« On a mesuré en moyenne 50 kg/ha de ver de terre en grandes cultures et jusqu’à 2,5 tonnes/ha en prairies permanentes selon les macroporosités biologiques et la décomposition des résidus », explique Sébastien Minette devant la fosse pédologique créée dans la parcelle de Raphaël Goudeau. Et si dans la terre de groie de Saint-Georges-de-Rex ils sont moins nombreux que dans les bornais, il s’agissait de rappeler qu’en offrant au ver de terre le gîte, on peut préserver leur nombre, comme une réduction du travail du sol en nombre et en profondeur pour préserver leur habitat, et le couvert, en amenant de la matière organique ou des pailles et en diversifiant les cultures. « Ils fabriquent du complexe argilo-humique mais certains engrais comme les sulfates d’ammonium et des produits phytos, notamment les nématicides, acaricides et insecticides, sont néfastes à leur activité », observe Marion Vigot. « Le sol est aussi une réserve de bactéries, comme les rhizobium, qui vivent en symbiose avec les légumineuses formant des nodosités qui fixent l’azote de l’air », ajoute Diane Rakotomanga de la CA79, rappelant que les bactéries peuvent aussi aider à stimuler les cultures et à décomposer les matières organiques du sol.
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 3 juin 2016