Le sud et l’est de l’Europe plus touchés par la déprise
La tendance à la diminution du nombre d’exploitations en Europe « s’est poursuivie dans les premières années du XXIe siècle », constatent des chercheurs de l’Inrae et du ministère de l’agriculture dans une note parue en fin d’année.
Le phénomène a été particulièrement marqué dans les États membres ayant rejoint récemment l’Union européenne et dans les pays du Sud.
Au total, l’Europe a perdu 4,2 millions d’exploitations entre 2005 et 2016 (soit -28,6 %), pour atteindre un peu moins de 10,5 millions.
Un tiers des exploitations appartiennent à la Roumanie, malgré la disparition de 834 000 fermes sur la période (-19,6 %). La Pologne est le pays qui subit la plus forte chute en valeur absolue, perdant plus d’un million d’exploitations (-43 %).
En parallèle, la France ne perd « que » 100 000 exploitations (-19,5 %). C’est beaucoup moins par exemple que l’Italie qui en perd, 582 000 (-33,7 %). Quant à l’Espagne, elle passe sous la barre du million d’exploitations (-135 000 ; -12,5 %).