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Le syndicalisme économique, nouveau levier créateur de la valeur ajoutée

Le syndicalisme est aujourd’hui à l’initiative de nouveaux modèles économiques. La FDSEA de l’Ain a invité lors de sa « Journée du syndicalisme économique » la FNSEA 17 pour parler de la démarche « Éleveur et engagé ».

Pascal Berteau, animateur et Cédric Tranquard, président de la FNSEA 17, lors de la présentation de la démarche Eleveur & Engagé, à Bourg-en-Bresse.
Pascal Berteau, animateur et Cédric Tranquard, président de la FNSEA 17, lors de la présentation de la démarche Eleveur & Engagé, à Bourg-en-Bresse.
© Ain Agricole

En quelques années, le syndicalisme agricole a changé de visage, avec à la clé l’émergence de nouvelles formes d’actions syndicales, pragmatiques, adaptées aux évolutions sociétales, mais toujours, et plus que jamais, dans un seul et unique objectif : la juste rémunération des producteurs ! Au-delà de la défense pure et dure des intérêts de la profession, avec son lot légitime de manifestations lorsque le besoin s’en fait sentir, au-delà des coulisses de négociations souvent ardues avec les représentants de l’État, le réseau syndical de la FNSEA développe désormais des initiatives revendiquées et reconnues comme indispensables au développement économique. On appelle ça « le syndicalisme économique ». Afin de rendre compte concrètement de ce qui se fait et de ce qui peut servir d’exemple dans la France entière, la FDSEA de l’Ain organisait le 1er octobre dernier à Bourg-en-Bresse une journée dédiée : partage d’expériences, témoignages, réflexion et débats sur « comment construire le projet, quels freins, opportunités, et stratégies d’avenir ». « Depuis la création récente de la marque ‘‘Viande des Pays de l’Ain’’, nous avons été sollicités par plusieurs départements pour présenter notre démarche. L’intérêt suscité est fort mais la traduction en initiatives reste encore marginale. Le partage d’expériences est donc important pour la réussite d’un projet », souligne-t-on à la FDSEA de l’Ain.

Imaginer « l’impossible » pour mieux briller demain

En préambule de cette journée, un accueil porté par l’optimisme d’Adrien Bourlez, président de la FDSEA de l’Ain, qui donnait le ton par ces quelques mots explicites porteurs d’espoir : « Nos structures, nos réseaux, peuvent imaginer l’impossible, avec aussi le droit à l’échec. Cela nous permet de mettre en œuvre des initiatives qui peuvent peut-être paraître futiles aujourd’hui, mais qui brilleront demain. Porter des projets, c’est fédérer des hommes ! ». Une journée qui a notamment mis en lumière quatre nouvelles marques innovantes propres à toucher le cœur du consommateur et à le fidéliser dans un acte de consommation réfléchi et juste pour tous les maillons de la filière : ‘‘Juste & Vendéen’’ (lait et miels), ‘‘Éleveur & Engagé’’ (viande bovine de Charente-Maritime), La baguette de pain La Mayennette, et la marque Viande des Pays de l’Ain. Avec en toile de fond des débats et réflexions poussés sur le modèle économique à adopter dans ce type de projet (ainsi que la structuration juridique, cahier des charges, conditions de vente…), les retombées au niveau du réseau syndical, et les stratégies de développement commercial et de communication. Pour Cédric Tranquard, président de la FNSEA 17 : « former les agriculteurs et qu’ils aillent seuls dans les magasins parler du produit, je pense que c’est là notre force de frappe ! ».

 

Éleveur & engagé

1 000 animaux par an

Des vaches de boucherie qui rapportent aux éleveurs, avec l’obligation d’être adhérent à la FNSEA 17 ou aux JA 17. Au final, près de 1 000 animaux par an, soit une vingtaine de bêtes par semaine ; 90 éleveurs déjà engagés, 20 magasins partenaires, dont 60 animations en magasin par an pour assurer la promotion, et des formations en abattoir pour les éleveurs. Plus-values éleveurs estimées entre
350 000 et 400 000 €.

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