Tour de France
« Le Tour de France et les agris ont un lien fort et naturel »
En ce début de semaine, le Poitou-Charentes sera en selle pour trois jours festifs, les 7, 8 et 9 septembre. Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France,
a rappelé le lien qui existe depuis toujours entre cet événement et le monde agricole.
En ce début de semaine, le Poitou-Charentes sera en selle pour trois jours festifs, les 7, 8 et 9 septembre. Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France,
a rappelé le lien qui existe depuis toujours entre cet événement et le monde agricole.
«Le Tour de France est le seul sport que l’on peut regarder même si on n’aime pas le vélo. On découvre le territoire, des terroirs, des produits », a souligné Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, lors de sa venue au Conseil départemental de Charente-Maritime, début juillet. Pour lui, « le Tour de France, par sa prise de vues aériennes, est la seule épreuve qui montre la totalité de la France. Ce n’est pas 50 % des villes et 50 % des campagnes, mais 95 % du territoire qui est rural. C’est la réalité. Je n’avais pas conscience de cette ruralité, il y a 8 ou 10 ans. Les gens sont fiers de cette ruralité. Quand je vois les agriculteurs écrire sur leurs fresques “agriculteurs fiers de vous nourrir”, cela me donne la chair de poule. C’est quelque chose d’incroyablement fort. Le lien avec les agriculteurs est naturel ».
Un attachement d’autant plus fort que Christian Prudhomme s’est remémoré le soutien des agriculteurs lors des affaires de dopages qui avaient ébranlé le monde du cyclisme. « Le monde agricole avait dit “restez fort”. Cette année, avec cet épisode de Covid-19, le Tour va leur dire “on est toujours à vos côtés” ». Le thème de cette année, Le Tour dit merci aux agriculteurs !, a été remanié consécutivement à la crise sanitaire. « C’est une belle reconnaissance de la deuxième ligne que nous sommes : produire pour nourrir les Français, en quantité, en qualité, en diversité », a souligné Christiane Lambert, lors d’une visite en juin, à Nice.
Un concours pour valoriser les agriculteurs
Un brin nostalgique, le directeur du Tour a retracé rapidement l’âge d’or du cyclisme français. « C’était l’époque où les champions sortaient des fermes : Raymond Poulidor, avait des parents métayers, Bernard Thévenet a passé ses premiers mois dans une ferme qui s’appelait “le Guidon” et Bernard Hinault a été éleveur. Le lien entre le Tour de France et la terre est très fort, notamment avec le concours Les agriculteurs aiment le Tour ».
Christian Prudhomme a ainsi rappelé l’histoire de ce concours. « Jean-Michel Lemétayer (ancien président de la Fnsea de 2001 à 2010, NDLR) et Jean-Marie Leblanc, mon prédécesseur, avaient eu cette idée en disant que les agriculteurs font des tas de choses dans les champs. Ils se sont dit pourquoi pas organiser un concours ». Il souligne la réalisation de « fresques incroyables qui demandent des centaines d’heures de travail avec une mobilisation d’agriculteurs, qui ont déjà beaucoup de travail sur leur exploitation. Ils prennent du temps pour nous régaler les yeux ».
Cette douzième édition du concours mobilisera de nouveau des fédérations départementales Fnsea pour concevoir des tableaux gigantesques, capables d’envoyer aux téléspectateurs du monde entier le message des terroirs mis en valeur par les agriculteurs français. Pour ce Tour de France, 18 fédérations départementales feront preuve d’originalité, de créativité pour remporter le concours.