Le travail dans les vignes, c’est le Pérou !
Une quinzaine d’élèves du lycée La Salle Saint-Antoine de Bois et leurs encadrants partiront, cet été, construire un élevage de cuys près de Cuzco. Ils travaillent actuellement pour financer leur voyage.
en compagnie de deux spécimens de cuys.
Au lycée La Salle Saint-Antoine, les élèves ont retrouvé le chemin des vignes. Non, l’établissement ne propose pas de formation viticole ; mais de jeunes volontaires participent au travail de l’exploitation en tirant les bois des 13 ha d’Ugni Blanc, de Merlot et de Cabernet-Sauvignon. Ils sont si motivés qu’ils s’y mettent même le week-end ! Leur objectif ? Récolter de l’argent, non pas directement pour eux, mais pour financer l’opération qu’ils mèneront cet été au Pérou.
Ce voyage s’inscrit dans le cadre des projets Semil (Service éducatif des missions internationales lasalliennes), visant à venir en aide sous différentes formes aux populations, sont préparés en deux ans. Mais les événements se sont un peu précipités pour le lycée de Bois, et élèves et encadrants n’ont pu commencer à travailler qu’au début de l’année scolaire. Du coup, les initiatives se multiplient pour trouver des financements : appels aux dons des entreprises privées, organisations d’événements, ventes… Et les fameux travaux dans les vignes du lycée. « C’est l’un des moyens principaux pour récolter les fonds », indique Joanne Cayla, enseignante de français qui sera du voyage. « Le directeur de l’exploitation a bien voulu nous laisser tirer les bois. » En échange, il fera un don qui s’ajoutera à la cagnotte destinée au projet.
Produire une viande locale
Vers la mi-juillet, une quinzaine d’élèves, essentiellement en classe de 1ère (mais aussi quelques terminales), s’envoleront pour trois semaines vers l’Amérique du Sud, en direction d’Urubamba. Hébergés dans l’établissement lasallien de cette petite ville à 2800 m d’altitude, située dans la vallée sacrée des Incas entre Cuzco et le Machu Picchu, ils construiront un élevage de cuys, de gros cochons d’Inde qui font partie de l’alimentation locale. « Le but, c’est de permettre aux locaux d’avoir des élevages aux normes pour leur propre consommation et pour pouvoir vendre leur production », explique Joanne Cayla. « Là-bas, ce sont des élevages familiaux, pas optimisés », ajoute Mathieu Muraro, enseignant en zootechnie qui sera aussi encadrant sur ce voyage. C’est aussi lui qui a amené dans le bâtiment d’élevage du lycée quelques cuys, afin que les élèves commencent à se familiariser avec ces animaux. Il souligne la portée éducative de l’opération. « Ce projet, c’est pour enseigner à leurs jeunes comment produire une viande de là-bas, et conserver une autonomie alimentaire à moindre coût. »L’objectif est donc caritatif et éducatif, mais les élèves participants en tireront sans doute davantage. « Pour eux, c’est une expérience unique, assure Joanne Cayla : partir trois semaines, loin, en coupant avec leurs habitudes, leur confort, aller à la rencontre de l’autre tout en apportant un soutien aux habitants… » Et leur projet ne s’arrêtera pas à leur retour, puisqu’ils présenteront l’an prochain leur expérience à des élèves d’autres établissements lasalliens, pour leur donner envie, à eux aussi, d’aider et de découvrir des contrées lointaines.