L'eau manque cet été et ça rame toujours pour les réserves
A la fin de l’été, les pluviomètres sont vides, l’irrigation quasi interdite. Et le débat est toujours le même : sclérosant et stérile en dépit des projets de réserves.
Il y a deux lectures : celle qui consiste à trouver que le débat stagne, ne change pas dans les formulations, s’arc-boute dans des postures depuis des années. L’autre est de percevoir dans la marche des choses des prémices d’un changement, d’une évolution, d’une construction d’une autre façon de faire. Il y a fort à parier que les participants, lundi matin, au comité de gestion quantitative de l’eau pouvaient raisonnablement pencher, suivant l’heure des débats pour l’une ou l’autre des deux visions. N’empêche qu’à son issue le préfet insistait, de manière appuyée sur la volonté de sortir des blocages décenniques. Il est vrai qu’en faisant venir les bâtisseurs de réserves de substitution, déjà en fonction, de l’Autize en Vendée et s’entendre dire que ces derniers se retrouvaient 20 ans en arrière, booste un peu la dynamique pour sortir de l’ornière. Tenants et aboutissants du débat restent inchangés. Et Eric Jalon découvrait les «points de cristallisation», pourtant pas tombés de la dernière pluie (il n’y en a pas eu !).Certes, l’été 2016 n’a pas arrangé les choses. Loin de là. Même si la situation globale entre septembre 2015 et août 2016 est «globalement proche de la normale», cette campagne est marquée par une très grande «hétérogénéité» avec un été exceptionnel sec. «C’est le record absolu de sécheresse pour juillet août depuis le début des mesures… 27mm de pluies sur 2 mois,
81 % en moins que la normale.» Si en août les nappes avaient résisté, dans les débits des cours d’eau, c’est la chute. «On est passé sous les débits de crise des SDAGE sur la Boutonne, la Seudre, le Né ou la Sèvre niortaise.» Résultats : 41 % des stations constatent un assec. «Nous sommes très proches de la situation de 2012.» Bref, 2016 est une année sèche et redonne toute son acuité au débat sur l’eau.
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