L'eau : une ressource rare qui se fait désirer
Le manque d'eau est certain en Charente. Cette situation fait craindre une deuxième année difficile pour les céréaliers après une campagne 2016 marquée par les faibles rendements et les prix bas.
Le manque d'eau se fait ressentir dans le département. « La situation est inquiétante mais, pour le moment, il n'y a rien de catastrophique. Personne ne connaît la météo à venir donc la situation peut vite changer. C'est déjà arrivé. Là où c'est alarmant, c'est au niveau des cultures. Le blé, l'orge ou le colza souffrent. Tous les jours, ce sont des quintaux qui s'envolent », souligne Emmanuel Guionnet, président du comité d'orientation végétal et environnement à la chambre d'Agriculture de Charente.
La problématique s'étend jusqu'aux semis de printemps : certains agriculteurs n'ont pas pu implanter leurs cultures. À cela s'ajoutent les gelées de ces derniers jours. « Nous connaissons donc une double peine. Le blé est au stade de la méiose, moment où se constitue le pollen, donc il peut y avoir une incidence directe avec des épis vides, comme nous l'avons connu en 2016. Les agriculteurs n'ont pas le moral : après une année 2016 avec des prix et des rendements bas, ils ont peur que cette année aussi le rendement ne soit pas au niveau. Nous ne pourrons le savoir qu'à la récolte. »
Tous attendent de voir tomber la pluie dans les prochaines semaines : de façon abondante et régulière. « Il ne faut pas l'oublier, cette situation concerne aussi les éleveurs. L'herbe ne pousse pas donc cela pourrait avoir un impact sur les fourrages », alerte Lionel Raspiengeas, président d'Aquanide 16, pour qui le stockage de l'eau serait une solution face à cet aléa climatique.
Retrouvez notre article dans son intégralité en page 7 de l'édition du 27 avril.