L’élevage ovin à la croisée des chemins
Le Brexit ne sera pas sans conséquences sur la filière ovine. Pour Jean-Louis Vollier, directeur du GIE ovin du Centre-Ouest, les craintes sont nombreuses.
«Je suis inquiet ». Lorsqu’on lui demande ce que lui inspire la sortie du Royaume-Uni de l’UE, Jean-Louis Vollier est du genre direct. Il faut dire que depuis les années quatre-vingt et la déstabilisation du marché français par l’arrivée en masse de viandes britanniques et néo-zélandaises, un équilibre avait été trouvé : « le Royaume-Uni était le premier pays exportateur de viande ovine vers la France, et la France était le deuxième fournisseur de produits laitiers du Royaume-Uni. Avec le Brexit, cet équilibre risque de voler en éclats et la dévaluation de la livre rendra peut-être les Britanniques plus agressifs sur les marchés », explique le directeur du GIE Ovin du Centre-Ouest.
Méfiance vis à vis de la grande distribution
À cela s’ajoute le fait que la majeure partie des entreprises exportatrices de viandes anglaises est dirigée par des Irlandais, pays membre de l’UE. « Si l’Irlande a moins facilement accès au marché britannique, elle viendra prospecter sur le reste de l’Europe ».
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 29 juillet 2016