L'entraînement dans la foulée du travail des champs
Plutôt que d'attendre que son associé vienne le chercher sur les chantiers, Dominique Contré fait le choix de rentrer en courant. À 57 ans, ce passionné de course à pied organise son quotidien d'agriculteur pour satisfaire ses besoins d'entraînement.
Organiser les Foulées Briouxaises en plein coeur des moissons ; s'entraîner jusqu'à quatre fois par semaine, y compris lors de la période des ensilages, partir chaque année à l'étranger pour plusieurs jours... Lorsque l'on est agriculteur, ce rythme peut soulever la controverse. Dominique Contré s'en fait l'écho. Quelques confrères ont parfois du mal à comprendre. Mais pour l'agriculteur sportif, « si le coeur y est, on trouve le temps ».
À 57 ans, addict de la course à pied, Dominique aménage son temps pour satisfaire aux besoins de l'exploitation et à l'exigence qu'impose son programme d'entraînement de marathonien. À la manière des agriculteurs pompiers dont Jacques, son frère et associé, était encore membre il y a peu, ou encore des exploitants qui s'engagent dans les responsabilités professionnelles, il s'organise pour trouver le temps de courir. « Au terme d'une journée autour des animaux ou d'un chantier de cultures, même fatigué, j'ai besoin de sortir. Courir permet de se refaire. Ce n'est pas la même fatigue que celle générée par les tâches de la ferme. Et puis quand on court, on ne pense à rien. On s'évade, on prend du recul ». Une posture qui amène de la sérénité, estime le chef d'entreprise dont l'outil est depuis quelques années déjà en vitesse de croisière.
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 5 août 2016