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« Les agriculteurs sont les premières victimes de l’ambroisie »

À l’automne 2018, Vincent You a mené pour l’AMF 16 une enquête sur les plantes invasives en Charente. Il poursuit sa mission d’information auprès des élus et des organismes concernés pour prévenir le risque sanitaire et économique que représentent les espèces invasives.

Le comité technique de l’Observatoire des Ambroisies organise une réunion publique d’information le 22 octobre à 17 heures dans les locaux de l’ARS à Angoulême.
Le comité technique de l’Observatoire des Ambroisies organise une réunion publique d’information le 22 octobre à 17 heures dans les locaux de l’ARS à Angoulême.
© A.V.

L’ambroisie est une plante connue pour être la cause de maladies respiratoires et elle provoque des pertes de rendement chez les agriculteurs. Un collectif d'élus locaux de Charente et de la Drôme a été créé pour donner l’alerte. Quelles dispositions peuvent être prises pour empêcher la propagation de l’ambroisie ?
Vincent You : Le nombre de signalements d’ambroisie a augmenté de 25 % avec plus de 8 000 alertes au 30 août 2019 contre 6 000 en 2018 selon le Réseau National de Surveillance Aérobiologique. Si l’ambroisie se propage sur tout le territoire au même niveau qu’en Rhône-Alpes, cela représenterait 329 millions d’euros de soin de santé et 5,3 millions de personnes touchées. Un plant d’ambroisie, ce sont 3 000 graines qui peuvent se dispatcher partout sur le territoire. Il est urgent d’agir avant qu’elles ne se propagent davantage. Notre région est aujourd’hui la deuxième la plus concernée. C’est la raison qui nous pousse à mettre en place un suivi des espèces invasives et l’organisation de missions d’information auprès des élus. Ce sont des impacts sur la santé mais aussi sur le rendement de l’agriculture et l’environnement.
Un arrêté a été pris il y a plusieurs années en Charente. On est allé voir les élus, commune par commune. L’objectif est de demander aux élus de rentrer dans le débat, aujourd’hui il est seulement l’affaire d’agences très spécialisées qui ont du mal à se faire entendre. Il faut faire une alliance contre les espèces invasives. Des élus de la Drome, qui est fortement touchée, ont lancé Stop Ambroisie. Des élus de Charente ont rejoint l’association.

 

Lire la suite de l'interview dans La Vie Charentaise du jeudi 17 octobre 2019

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