Les anciens exploitants de la FNSEA 16 interpellent la préfète
Montant des retraites, dépendance, dématérialisation, raréfaction des services de proximité, baisse du pouvoir d’achat... La section des anciens exploitants (SDAE) de la FNSEA de la Charente a fait part de ses inquiétudes aux services de l’Etat, le 3 novembre.
La préfète de Charente a reçu une délégation d’anciens exploitants de la FNSEA du département sur la question des retraites agricoles. Jacques Bougnaud, président de la SDAE de la Charente, a invité les services de l’État à faire preuve de vigilance. Il rappelle que « la proposition de loi d’André Chasseigne, député du Puy-de-Dôme, doit permettre de revaloriser les pensions minimales des chefs d’exploitations de 75 à 85 % du SMIC au plus tard au 1er janvier 2022 ». À l’heure actuelle, avec une carrière complète, un chef d’exploitation touche entre 750 et 800 € de retraite. La moyenne est plutôt de 550 €. Prudent, il rappelle que « la mesure devait passer avec la loi 2003 », mais « que ça n’avait pas avancé en l’absence de financement ». Il souhaite également que le calcul soit ramené aux 25 meilleures années pour faire face aux périodes difficiles. L’ancien viticulteur de Louzac-Saint-André a connu des années où il ne cotisait presque rien. « Et avec la faiblesse du revenu des exploitations hors cognac, un agriculteur peut ne pas avoir cotisé assez pour toucher sa retraite pleine », rappelle Jacques Bougnaud. Et d’espérer que cette revalorisation soit financée « par la solidarité nationale ». Il note que « la situation est très compliquée pour les agriculteurs en dehors du cognac ». Il vit avec une retraite de 1 050 €, complétée par une dizaine d’années de salariat, et le revenu de ses fermages. À ses côtés, Joël Robelin, ancien éleveur de porcs et céréalier à Salles-Lavalette, fait un constat similaire.
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