Les atouts de la charmoise compensent ses points faibles
Sélectionneur, Bernard Salvat a ouvert les portes de son élevage pour expliquer comment la charmoise peut compenser une prolificité moyenne avec d’autres atouts, dans des élevages en race pure ou croisés.
À l’issue de leur assemblée générale, les éleveurs du syndicat ovin avaient rendez-vous le 27 mai sur la ferme de Bernard Salvat, à La Ferrière en Parthenay. Une ferme atypique de seulement 200 brebis de race charmoise élevées sur 33 hectares entièrement herbagers.
L’éleveur est président de la race charmoise, qu’il a introduite progressivement après son installation en 1978, sur des brebis rouge de l’Ouest, « car finir les agneaux à l’herbe ne donnait pas les résultats attendus », explique-t-il.
Cette race est connue pour ses faibles effectifs. « Mais elle se développe hors sélection car elle a des atouts », poursuit Bernard Salvat, qui veut développer le noyau de sélection. « Elle a un capital extraordinaire, c’est un véritable patrimoine ». Dans l’élevage, il faut faire avec les limites de la race : « la prolificité », dont le taux moyen s’élève à 110 % quand d’autres races atteignent 150 % et plus, mais avec un taux de mortalité de 10 % à 14 %. La différence se joue sur le taux de mortalité « qui compense » dans son élevage avec 5 %.
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 1er juillet 2016