Lait
Les atouts de la France laitière
La France a des atouts à faire valoir en termes de potentiel productif laitier par rapport à ses partenaires danois, néerlandais et même allemands dans la perspective de l’après-quotas.
5,4 % par an entre 2005 et 2010.
Considérées comme des modèles, les filières laitières des pays du Nord de l’Europe ne sont pas sans éprouver des difficultés selon l’Institut de l’élevage. Certes jusqu’en 2007, les Pays-Bas, le Danemark, l’Irlande et l’Allemagne s’en sont mieux sortis. A 40 000 euros par UTA familiale en moyenne, le revenu agricole des exploitations laitières spécialisées était deux fois plus élevé dans ces pays qu’en France avec 20 000 € en 2007 jusqu’à ce qu’arrive la crise laitière des années 2008-2009. Depuis, le modèle laitier danois s’est littéralement effondré. Dans ce pays de grandes exploitations laitières avec des installations très mécanisées, (les 4 millions de litres ne sont pas l’exception) les éleveurs ne se sont pas remis de la crise financière et de la flambée des intrants (énergie, engrais…). Quand l’effondrement du lait est intervenu en 2008, nombreux d’entre eux ont été incapables d’honorer leurs annuités, victimes d’un mode de financement basé sur un endettement exagéré. Certes, il y a eu peu de faillites, mais 7 % des éleveurs sont considérés comme techniquement insolvables, selon l’Institut de l’élevage. Aujourd’hui la filière est exsangue. Elle est incapable de se projeter dans l’avenir.Les Pays-Bas s’en sont mieux sortis. Le modèle qui prévaut, une cinquantaine d’hectares avec 600 000 litres de lait est ultra-spécialisé et très efficace. Producteurs et industriels affichent une égale volonté d’accélérer la croissance de la production une fois que les quotas seront supprimés. Mais la question qui est posée et de savoir comment les Néerlandais vont gérer les contraintes environnementales et notamment celui des épandages d’azote, les sols étant d’ores et déjà saturés.
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