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Banques
Les banques restent relativement optimistes pour le financement agricole

Sauf nouvelles tensions sur le marché des liquidités, les taux et conditions de prêts à l’agriculture ne devraient pas changer en 2012. Mais les banques restent prudentes car toutes font appel aux marchés pour le financement des investissements de leurs clients.

© Reussir
La perte du triple A par la France n’aurait pas suscité beaucoup d’inquiétude de la part des clients des banques en Deux-Sèvres. Même si certaines ont elles aussi, été dégradées. Alain Minault, président de la caisse régionale Charente-Martitime Deux-Sèvres, tient à rassurer les entreprises et les particuliers : « La dégradation concerne le groupe, pas les caisses régionales ». Dans son projet de groupe mis en place en décembre, et pour dix ans, le Crédit agricole a cependant décidé de tirer les conséquences de la période de tension actuelle sur le marché des liquidités. « Nous recentrons nos activités sur la banque de détail au service de nos clients », précise-t-il. « Pour les agriculteurs, cela n’aura pas de conséquence, poursuit-il. S’il le faut on peut augmenter les encours. » Il note cependant qu’avec une épargne moins rémunérée, certains la « cassent » pour financer des investissements qui en 2011 ont accusé une baisse. De même, l’épargne a été moins abondante. Cette baisse des investissements pourrait même se poursuivre, compte tenu de « la fluctuation des cours » et de l’incertitude que représentent les changements prévus en matière de Politique agricole commune. « A ce jour », pour 2012, Alain Minault reste cependant optimiste. Il parle de « stabilité » des taux et de garanties qui devraient rester les mêmes. Ce qui ne l’empêche pas de faire preuve de prudence : « On doit continuer à être attentifs sur les dossiers ».La caisse régionale concentre son attention sur les écarts de revenus dans les exploitations agricoles. « Ils se creusent », déplore-t-il. La tendance n’est pas nouvelle. « Toutes les productions sont concernées », souligne-t-il. Et de citer les élevages de chèvres, « en hors-sol en particulier », très dépendants des cours des aliments.Au Crédit mutuel, également « les taux et les critères d’attribution des prêts n’ont pas été changés. Ce sont les mêmes depuis le 15 décembre », explique Yves Pouzet. La remarque concernant la dégradation vaut là aussi, puisqu’elle concerne la Caisse fédérative, et non des caisses comme le CMO. Pour 2012, le délégué départemental a la ferme intention « de maintenir les volumes de crédit au niveau de 2011 », cette année-là en progression. Il estime que la conjoncture joue en sa faveur, car selon lui « d’une façon générale, la situation des agriculteurs s’améliore », comme la demande soutenue de crédit sur les derniers mois le prouve. Reste que les banques doivent faire appel à des liquidités sur les marchés pour financer les prêts. Si des tensions apparaissent, les taux montent. Et dans ce cas, les crédits aux entreprises augmenteront dans une mesure qui variera dans une proportion inverse à celle de l’importance de l’épargne locale qu’elles collectent.Si Xavier Beulin, le président de la Fnsea, a déclaré le 18 janvier « relativiser » la perte du triple A, il a aussi insisté sur la nécessité de « retrouver le chemin de la croissance ».Le Sival du 17 au 19 janvier à Angers, salon des matériels et techniques des fruits et légumes, viticulture, horticulture - premier grand rendez-vous de l’année - est souvent qualifié de baromètre des tendances. « Malgré un contexte de crise, les exposants nous ont rapporté un volant d’affaires non négligeable », note Bruno Dupont, président du salon et de la FNPF. Ce qui signifie que « l’année risque d’êtremoins mauvaise que prévu, que les gens vont probablement continuer à investir ». Pour les agro-équipementiers, le danger est ailleurs : la dégradation de la note française a en effet pour eux « zéro conséquence », estime Michel Bombon, du Syndicat national des entreprises de services et distribution du machinisme agricole (Sedima). Il rappelle, en outre, que la légère baisse du revenu des agriculteurs n’a pas altéré les bons niveaux d’investissements observés en 2011 et prévus pour 2012. Selon lui, une éventuelle augmentation du taux d’intérêt aura moins d’impact sur le niveau des investissements en matière d’agroéquipements qu’un phénomène plus pernicieux encore  : la volatilité du prix des matières premières.
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