Conviviales d’automne
Les Conviviales d’automne, sur deux jours et en novembre
Salon professionnel, mais ouvert au public, les Conviviales d’automnes innovent. Il se déroule les 5 et 6 novembre, avec ouverture sur deux jours au lieu de trois.
Les conviviales d’automnes avaient lieu habituellement à la mi-octobre. Changement cette année : les concours charolais et rouge des prés auront lieu, toujours à Bocapôle, à Bressuire, mais les 5 et 6 novembre.
« Il y a de moins en moins de gens dans les fermes. Trois jours, cela faisait trop. Et puis les nouvelles générations veulent passer leur dimanche en famille. Enfin, nous devons nous aussi organiser ces concours avec moins de bénévoles », a expliqué Eric Fuseau, président du concours. Par ailleurs, cette date de début novembre est plus compatible avec les travaux des éleveurs. En octobre, ils étaient souvent pris par les semis d’automne. Ils disposeront ainsi d’un peu plus de temps pour préparer leurs animaux.
Toutes ces raisons conduisent les organisateurs à regrouper les activités sur deux jours. Les animaux seront installés le vendredi matin. Le concours charolais, avec ses 140 animaux se déroulera de 13 h 30 à 20 heures. Le samedi, de 8 h 30 à 11 heures, ce sera au tour des 40 rouges des prés.
Le lycée des Sicaudières sera la cheville ouvrière de ces deux rendez-vous phares des Conviviales. Une classe sera mobilisée pour préparer les animaux.
Comme les années précédentes, des animations sont prévues. Vendredi et samedi, les portes sont ouvertes aux éleveurs et au grand public. Des démonstrations sont organisées par la MSA : contention et chien de troupeau. L’entrée est gratuite.
Samedi 6, novembre, un marché de produits fermiers est organisé de 9 heures à 18 heures. A 11 heures, aura lieu la remise des prix, précédée, à 11 h 30 de la visite des officiels. De 14 heures à 15 h 30, salle du Bocage, la chambre d’agriculture et le groupement technique vétérinaire organisent une conférence, la grippe, un fléau économique. Pascal Bisson, technicien à la chambre d’agriculture, présentera les résultats d’une enquête sur cette maladie, portant sur 450 exploitations suivies dans le cadre des fermes de référence de l’Institut de l’élevage. « La mortalité peut atteindre 15%, malgré la vaccination », faisait-il remarquer. Si les facteurs déclenchants sont essentiellement les conditions climatiques, (humidité, brouillards, froid…), les éleveurs ne peuvent pas rester inactifs face à ces pathologies, comme le soulignait Jean-Paul Jacques, prédisent du GTV des Deux-Sèvres.
Les Jeunes Agriculteurs ont pris une part active dans l’animation de cette manifestation. Samedi, à 21 heures, ils organisent un dîner dansant, avec menu gastronomique suivi d’un bal avec Odyssée Live. Malheureusement pour les visiteurs, mais pas pour les JA, « les 540 repas sont vendus. On refuse du monde », glissait mi-satisfait, mi-désolé, Cyril Niort.
Son propre élevage sous le regard des autres éleveurs
« ON ESPÈRE développer notre activité commerciale ». Pour Thierry Boudouin, président de l’association des éleveurs charolais, la nouvelle formule des Conviviales - deux jours au lieu de trois, début novembre au lieu de mi-octobre-, devrait plaire aux éleveurs, exposants et acheteurs.
Vendre, est bien le but de ces concours où l’on retrouvera des animaux présentés à Surgères, Bressuire, Poitiers, La Roche-sur-Yon... Des animaux que les éleveurs commencent à préparer parfois un an à l’avance.
A Bressuire, Thierry Baudouin présentera six mâles de l’année, dont quatre du même père, Damas, pour briguer un prix de famille par le père. Telle est sa façon de montrer, non pas un animal en particulier, mais une plus large facette de son élevage.
Comme pour le concours charolais, le concours rouge des prés est un régional qui permet aux éleveurs de comparer leur production, leur élevage, avec leurs collègues. Le travail des éleveurs n’est jamais fini. Sans cesse il faut ajuster les différents types d’animaux. Un travail de longue haleine qui ne peut être conduit chacun dans son coin.