Les couverts végétaux «multi-services»
Le colloque technique et scientifique sur les couverts végétaux, a listé toutes les opportunités qu’offrent ces cultures intermédiaires dites multi-services. Et la liste est longue...
Pour planter le décor de chaque colloque régional, la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine demande à des étudiants de mener au préalable une enquête en lien avec la thématique, auprès d’agriculteurs et de conseillers agricoles. C’est la mission qui a été confiée aux 13 étudiants de deuxième année en BTS Acse (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole), encadrés par leur professeure d’agronomie, Corinne Guerlesquin. Ils ont été chargés de sonder la perception et la connaissance qu’ont les agriculteurs et leur entourage professionnel des couverts végétaux. Et c’est là qu’on mesure tout le chemin parcouru par l’agriculture ces dernières années… En effet, à l’origine, les couverts végétaux étaient plutôt considérés comme une contrainte réglementaire. Aujourd’hui, retournement de situation : on n’hésite plus à les qualifier de cultures multi-services. D’où la création du nouvel acronyme «CIMV» (Cultures intermédiaires multi-services). Comme exercice pédagogique supplémentaire, les élèves de Terminale STAV (Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant) de Corinne Guerlesquin ont listé douze opportunités introduites par les couverts végétaux, parmi lesquelles : restructurer le sol, fournir le gîte et le couvert aux pollinisateurs, concurrencer les mauvaises herbes, préserver la qualité de l’eau et son «capital sol», produire son engrais…
Toutes les productions concernées
La Chambre régionale ne s’y est pas trompée et Dominique Graciet, son président, rappelle aussi tout l’intérêt de pratiquer ces couverts dans le contexte de «verdissement de la Pac». D’autant que toutes les productions s’y sont mises : de la viticulture, aux grandes culteurs en passant par l’élevage, où les producteurs ont compris toutes les opportunités de ressources fourragères. L’agriculture de demain et «la valorisation économique», autre aspect fortement souligné par Dominique Graciet, ne sont pas oubliées non plus via la production de biomasse pour l’alimentation et d’énergie.