Ensilage
Les effets de la date de récolte et du type de céréales
Ensilage
L’unité fourrages et environnement de l’INRA travaille sur les éléments impactant rendement et ingestibilité des associations céréales protéagineux.

Des projets sont possibles pour améliorer la valeur alimentaire des associations céréales-protéagineux.
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Réussir
A l’Inra de Lusignan, l’unité expérimentale fourrages et environnement conçoit et évalue des systèmes fourragers innovants pour économiser eau et énergie en polyculture-élevage. Dans cette optique, la récolte à un stade immature, en ensilage, d’une association de céréales et de protéagineux peut constituer une réponse stratégique pour contourner la période sèche et ainsi éviter l’utilisation de l’irrigation et donc économiser de l’eau. Ce type d’association est particulièrement intéressant sur les plans agronomiques et environnementaux. Cependant, les fourrages obtenus ont une valeur énergétique relativement limitée par rapport à des ensilages de maïs ou de sorgho. Des progrès sont encore possibles pour améliorer sa valeur alimentaire. « C’est pourquoi, nous avons conduit une étude avec pour objectif d’évaluer d’une part, l’effet de la date de récolte et d’autre part, celui du choix de la céréale principale du mélange, sur la biomasse produite et sur l’ingestibilité du fourrage par des vaches laitières en production », explique Sandra Novak de l’INRA
Trois mélanges ont été semés, constitués d’une céréale (densité : 220 grains/m2) avec deux protéagineux : pois (densité : 17 grains/m2) et vesce (densité : 20 grains/m2). Trois céréales ont été testées : un triticale barbu, un triticale imberbe et un blé. Ces associations ont été conduites sans fumure minérale ni désherbage. Ces mélanges ont été récoltés selon les deux modalités : soit une fauche précoce autour de 20 % de matière sèche au 20 mai, suivie d’un préfanage puis d’un ensilage, soit un ensilage tardif en coupe directe au 20 juin.
« Une récolte précoce diminue notablement le niveau de rendement (- 40 % de biomasse produite) de l’association, mais permet d’améliorer l’ingestibilité des associations (+ 15 %). La substitution du triticale par un blé réduit fortement le potentiel de rendement et ceci aussi bien en récolte précoce que tardive (respectivement - 1,7 et - 3,7 tonnes de MS à l’hectare). L’association avec blé présente plus de légumineuses et une teneur en matière sèche plus élevée que celle des deux espèces de triticale. Autre constatation, les animaux ingèrent plus volontiers l’ensilage avec le triticale imberbe que le barbu sans pouvoir pour autant l’attribuer à l’absence de barbes. Une attention particulière doit donc être portée au choix de la céréale dans l’association », note Sandra Novak.
Cette étude a confirmé l’intérêt de ces fourrages pour l’alimentation des ruminants. L’implantation à l’automne d’une association entre une ou des céréales et un ou des protéagineux permet de réaliser à la fin du printemps un ensilage d’un fourrage apportant 8 à 12 tonnes de MS/ha.
« La date de récolte doit être adaptée à la disponibilité des stocks fourragers et au type d’animaux à nourrir. Pour des génisses ou des vaches taries, une récolte tardive suffit. Pour des vaches en lactation, la récolte précoce est à privilégier. Nous allons compléter ce travail par une analyse des productions laitières et des digestibilités enzymatique et in vivo de ces fourrages. D’autre part, la conservation représente le point faible de ces fourrages. Pour cette expérimentation, nous n’avons pas utilisé de conservateur et nous avons dû jeter une partie de l’ensilage en raison de moisissures. La qualité de la conservation fait donc l’objet d’essais complémentaires », conclut Sandra Novak.
Trois mélanges ont été semés, constitués d’une céréale (densité : 220 grains/m2) avec deux protéagineux : pois (densité : 17 grains/m2) et vesce (densité : 20 grains/m2). Trois céréales ont été testées : un triticale barbu, un triticale imberbe et un blé. Ces associations ont été conduites sans fumure minérale ni désherbage. Ces mélanges ont été récoltés selon les deux modalités : soit une fauche précoce autour de 20 % de matière sèche au 20 mai, suivie d’un préfanage puis d’un ensilage, soit un ensilage tardif en coupe directe au 20 juin.
« Une récolte précoce diminue notablement le niveau de rendement (- 40 % de biomasse produite) de l’association, mais permet d’améliorer l’ingestibilité des associations (+ 15 %). La substitution du triticale par un blé réduit fortement le potentiel de rendement et ceci aussi bien en récolte précoce que tardive (respectivement - 1,7 et - 3,7 tonnes de MS à l’hectare). L’association avec blé présente plus de légumineuses et une teneur en matière sèche plus élevée que celle des deux espèces de triticale. Autre constatation, les animaux ingèrent plus volontiers l’ensilage avec le triticale imberbe que le barbu sans pouvoir pour autant l’attribuer à l’absence de barbes. Une attention particulière doit donc être portée au choix de la céréale dans l’association », note Sandra Novak.
Cette étude a confirmé l’intérêt de ces fourrages pour l’alimentation des ruminants. L’implantation à l’automne d’une association entre une ou des céréales et un ou des protéagineux permet de réaliser à la fin du printemps un ensilage d’un fourrage apportant 8 à 12 tonnes de MS/ha.
« La date de récolte doit être adaptée à la disponibilité des stocks fourragers et au type d’animaux à nourrir. Pour des génisses ou des vaches taries, une récolte tardive suffit. Pour des vaches en lactation, la récolte précoce est à privilégier. Nous allons compléter ce travail par une analyse des productions laitières et des digestibilités enzymatique et in vivo de ces fourrages. D’autre part, la conservation représente le point faible de ces fourrages. Pour cette expérimentation, nous n’avons pas utilisé de conservateur et nous avons dû jeter une partie de l’ensilage en raison de moisissures. La qualité de la conservation fait donc l’objet d’essais complémentaires », conclut Sandra Novak.
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