Les éleveurs de chèvres à nouveau dans les grandes surfaces
En une semaine, les éleveurs de chèvres auront mené trois opérations coups de poings dans les GMS du département. Lundi, ils étaient au centre Leclerc de Parthenay. Avec le même message : une revalorisation du prix du lait de 120 euros les 1000 litres.
A Parthenay, lundi au centre Leclerc, les éleveurs relèvent les prix des fromages de chèvre. Ils demandent aux grandes surfaces d’accepter des hausses du prix des fromages sortie usine dans le but d’obtenir un prix du lait à 120 euros les 1 000 litres.
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N. C.
Nous demandons une revalorisation du prix du lait de 120 euros les 1 000 litres ». Déjà le 4 janvier dernier, les éleveurs de chèvres des régions Poitou-Charentes et Pays de la Loire manifestaient dans les grandes surfaces afin qu’elles acceptent des hausses de la part des industriels. Mais ce n’était qu’une étape car à ce jour, les demandes des éleveurs et des industriels se heurtent à des refus.
Ces jours-ci, deux grandes surfaces ont à nouveau été prises pour cible : Carrefour à Niort samedi, et lundi Leclerc, à Parthenay. En attendant la poursuite du mouvement, ce vendredi, 22 février dans un centre Leclerc, de Niort. Entre les deux enseignes et les transformateurs, « les négociations commerciales sont particulièrement difficiles alors que les contrats doivent être conclus avant la fin du mois », déplore le président de la section caprine des Deux-Sèvres, Thierry Jayat. « S’ils veulent continuer à avoir du fromage de chèvre dans les rayons, il faut qu’ils acceptent une hausse », ne se lasse-t-il pas de répéter.
Les 120 euros correspondent à 80 euros de hausse des coûts de production depuis deux ans et à 40 euros, de baisse du prix consécutif aux « surstocks ». Soit une revalorisation comprise entre 8 % et 10 %, du prix de base moyen de 518 euros en 2011 et 2012, alors qu’il était de 560 euros en 2009 et 2010. « 560 euros : c’est notre coût de production actuellement », explique Jean-François Bernard, président de la section caprine de la Frsea Poitou-Charentes.
La trentaine de manifestants sont venus principalement des Deux-Sèvres. Des collègues de Vendée, Vienne et Charente-Maritime sont venus leur prêter main-forte. Dans les deux régions, 2 000 éleveurs produisent les trois quarts du lait de chèvre national. C’est donc là que se concentrent le plus de situations critiques. Depuis deux ans, le coût des matières premières a progressé de 20 % à 30 %. Les éleveurs spécialisés sont les plus pénalisés, « mais le foin aussi coûte cher », s’exclame Didier Rat, éleveur dans la Vienne. « La situation devient intenable pour les jeunes installés depuis moins de cinq ans », poursuit-il. Les banques et les fournisseurs acceptent de renégocier les échéances, « mais ça ne peut pas durer », poursuit-il. « Ils jouent le jeu parce qu’ils espèrent eux aussi que le prix du lait va être revalorisé. Mais quand ? », s’impatiente-t-il. Les premiers signes de découragement ont été constatés. Des éleveurs arrêtent les appuis techniques ou prennent le minimum. « Et un an après, ils arrêtent la production de lait, parce que travailler à perte ne dure qu’un temps », a-t-il constaté.
Dans les rangs des manifestants : Joël et Alexandra Parthenay. Lui s’est installé en 1997, son épouse en 2003. Le jeune couple élève 240 chèvres, à Nanteuil. Ils doivent rapidement trouver entre 15 000 € et 20 000 € de plus qu’en 2011 pour payer leur fournisseur d’aliment, malgré le foin récolté sur l’exploitation. « Cela correspond à l’augmentation de 150 € sur la tonne d’aliment», explique Joël.
Début février, la Fnsea et les JA Poitou-Charentes publiaient une lettre ouverte aux pouvoirs publics et aux enseignes de la grande distribution expliquant que la filière génère 10 000 emplois dans les deux principales régions productrices de lait de chèvre. « A cause de la hausse des coûts, la production a chuté de 25 % », relevaient-ils, demandant un retour aux prix sorti usine de 2008. Faute d’obtenir satisfaction, ils annonçaient « les opérations coups de poing » de cette semaine. « Sans hausse du prix, il n’y aura bientôt plus d’éleveurs », prévoit Thierry Jayat. « Depuis trois ans le prix sorti usine a baissé de 10 %. Et à la consommation le prix est le même, voire il a légèrement augmenté. C’est intolérable. On vole le producteur et le consommateur », assure-t-il.
Ces jours-ci, deux grandes surfaces ont à nouveau été prises pour cible : Carrefour à Niort samedi, et lundi Leclerc, à Parthenay. En attendant la poursuite du mouvement, ce vendredi, 22 février dans un centre Leclerc, de Niort. Entre les deux enseignes et les transformateurs, « les négociations commerciales sont particulièrement difficiles alors que les contrats doivent être conclus avant la fin du mois », déplore le président de la section caprine des Deux-Sèvres, Thierry Jayat. « S’ils veulent continuer à avoir du fromage de chèvre dans les rayons, il faut qu’ils acceptent une hausse », ne se lasse-t-il pas de répéter.
Les 120 euros correspondent à 80 euros de hausse des coûts de production depuis deux ans et à 40 euros, de baisse du prix consécutif aux « surstocks ». Soit une revalorisation comprise entre 8 % et 10 %, du prix de base moyen de 518 euros en 2011 et 2012, alors qu’il était de 560 euros en 2009 et 2010. « 560 euros : c’est notre coût de production actuellement », explique Jean-François Bernard, président de la section caprine de la Frsea Poitou-Charentes.
La trentaine de manifestants sont venus principalement des Deux-Sèvres. Des collègues de Vendée, Vienne et Charente-Maritime sont venus leur prêter main-forte. Dans les deux régions, 2 000 éleveurs produisent les trois quarts du lait de chèvre national. C’est donc là que se concentrent le plus de situations critiques. Depuis deux ans, le coût des matières premières a progressé de 20 % à 30 %. Les éleveurs spécialisés sont les plus pénalisés, « mais le foin aussi coûte cher », s’exclame Didier Rat, éleveur dans la Vienne. « La situation devient intenable pour les jeunes installés depuis moins de cinq ans », poursuit-il. Les banques et les fournisseurs acceptent de renégocier les échéances, « mais ça ne peut pas durer », poursuit-il. « Ils jouent le jeu parce qu’ils espèrent eux aussi que le prix du lait va être revalorisé. Mais quand ? », s’impatiente-t-il. Les premiers signes de découragement ont été constatés. Des éleveurs arrêtent les appuis techniques ou prennent le minimum. « Et un an après, ils arrêtent la production de lait, parce que travailler à perte ne dure qu’un temps », a-t-il constaté.
Dans les rangs des manifestants : Joël et Alexandra Parthenay. Lui s’est installé en 1997, son épouse en 2003. Le jeune couple élève 240 chèvres, à Nanteuil. Ils doivent rapidement trouver entre 15 000 € et 20 000 € de plus qu’en 2011 pour payer leur fournisseur d’aliment, malgré le foin récolté sur l’exploitation. « Cela correspond à l’augmentation de 150 € sur la tonne d’aliment», explique Joël.
Début février, la Fnsea et les JA Poitou-Charentes publiaient une lettre ouverte aux pouvoirs publics et aux enseignes de la grande distribution expliquant que la filière génère 10 000 emplois dans les deux principales régions productrices de lait de chèvre. « A cause de la hausse des coûts, la production a chuté de 25 % », relevaient-ils, demandant un retour aux prix sorti usine de 2008. Faute d’obtenir satisfaction, ils annonçaient « les opérations coups de poing » de cette semaine. « Sans hausse du prix, il n’y aura bientôt plus d’éleveurs », prévoit Thierry Jayat. « Depuis trois ans le prix sorti usine a baissé de 10 %. Et à la consommation le prix est le même, voire il a légèrement augmenté. C’est intolérable. On vole le producteur et le consommateur », assure-t-il.