Les éleveurs de vaches allaitantes espèrent changer leur image
Les prix, les primes et les mouvements anti-viande font partie
des préoccupations majeures des éleveurs de vaches allaitantes. En parallèle, ils espèrent que les politiques seront amenés à changer l’image de l’élevage auprès du grand public.
«Avec 70 heures de travail par semaine et des prix identiques depuis 35 ans, je ne vois aucun avenir pour l’élevage allaitant ». François, 42 ans, éleveur d’une centaine de mères limousines sur la commune de Meilhards, en Corrèze, semble très pessimiste. « Réaliste, précise-t-il. Là où il y avait vingt éleveurs, il n’y en aura plus que deux. Il n’y aura plus de commerce, plus de village, que des grosses structures. Pourtant, il y aurait des mesures faciles à prendre ». S’il se souvient de la venue du président de la République François Hollande au Sommet de l’élevage en 2013, il se souvient également de l’espoir qu’il avait soulevé. Aujourd’hui, c’est la déconvenue. « Allez voir ce qui a été vraiment appliqué dans son discours. Quant à la Pac, ils n’ont même pas fini de me payer 2015 ! ».
Son père, Daniel, s’inquiète, lui, du niveau des retraites : « 750 €, c’est en dessous du seuil de pauvreté en France. Après les assurances pour la maison, la voiture, l’eau, l’électricité, c’est cuit ! Il ne reste plus grand-chose. » Au futur président, ils demandent « des décisions concrètes ». Pour François, « si on ne peut pas toucher aux primes, alors qu’on augmente nos aides. On ne vit que des compensations, pas de nos prix ».