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Terra lacta
Les éleveurs sont invités à prendre part au nouvel élan de Terra Lacta

Un partenariat réussi avec Bongrain, des perspectives de marché bien orientées, Terra Lacta voit les perspectives s’éclaircir. Restent quelques inconnues comme la maintien de la production dans la région et une meilleure répartition de la production tout au long de l’année.

Daniel Chevreul, directeur approvisionnement de Bongrain et Valéry Réhel, directeur général de la fromagerie Lescure, avec de gauche à droite, Alain Lebret, président de Terra Lacta et Jean-Yves Restoux et Patrick Charpentier, vice-présidents.
Daniel Chevreul, directeur approvisionnement de Bongrain et Valéry Réhel, directeur général de la fromagerie Lescure, avec de gauche à droite, Alain Lebret, président de Terra Lacta et Jean-Yves Restoux et Patrick Charpentier, vice-présidents.
© N.C.

Un vent d’optimisme soufflait lors de l’assemblée de Terra Lacta, ce 29 avril. « On a franchi un cap important, déterminant pour nous et pour les producteurs. On redémarre sur de nouvelles bases », a résumé le président Alain Lebret, devant les délégués de sections de la coopérative et des représentants de Bongrain.Pourtant, le chemin parcouru depuis le début de cette restructuration a été difficile, reconnaît-il. « On n’avait pas le choix, car on s’y est pris trop tard. Nous avions pris cinq à dix ans de retard ». Une page de la coopérative régionale est tournée avec l’ambition de retrouver un prix du lait, « inscrit dans la durée et le meilleur possible pour les producteurs », grâce aux partenariats avec Bongrain « qui s’en porte garant ».L’industriel assure que le lait de la région, avec son AOP, méritait mieux qu’une valorisation UHT. Son chiffre d’affaires approche 4,5 milliards d’euros, répartis par tiers entre le marché français, les autres pays européens, et enfin principalement l’Amérique et la Russie. Au total 14 pays. Le leader du fromage entend garder sa place « grâce à l’innovation permanente et à son développement à l’international », déclarait Daniel Chevreul, directeur des approvisionnements. Le groupe mise sur « un gros potentiel » en Russie, par exemple. Mais pas seulement. « Dès l’été dernier nous avons avertis nos éleveurs que la demande tirait la production vers le haut. Une tendance qui s’est traduite, avec la perspective, dans un an, de la suppression des quotas, d’une hausse de la collecte de 10 dans le groupe et de 7 en 2014. La marge est encore grande, pour un groupe très bien placé sur le marché international, puisque la consommation mondiale (+2,5 ) augmente plus vite que la production (+1,9 ) et que près de la moitié du lait produit en France est exporté : « c’est plus que la Hollande », soulignait-il. « Je ne vois pas de perspectives d’effondrement des cours de la poudre, ni du beurre, au pire un tassement », insistait-il.Des points de vigilance ont cependant été soulignés. Les éleveurs sont invités à produire de façon plus linéaire tout au long de l’année pour sécuriser les chaînes de fabrication et les taux de matière grasse et protéique doivent être améliorés, même s’ils ont moins baissé que la moyenne nationale. Mais la région doit aussi redresser une tendance à la baisse des approvisionnements. « Nous avons un vrai débat, soulignait Alain Lebret. De quel côté allons-nous basculer ? Celui qui fait la part belle aux céréales, ou au contraire maintenir la production laitière ? Nous avons les atouts pour basculer du bon côté », tranchait-il, mettant en avant les atouts du maillage industriel laitier du territoire régional depuis le sud Loire jusqu’à l’Aveyron.Même appréciation de la part du directeur de Lescure. Avec 135 millions de litres de lait de chèvre, « on croit au potentiel de la région », disait-il. Mais là encore, il encourageait les producteurs à améliorer la saisonnalité. Une réflexion au sein du groupe devrait aboutir à l’automne à une meilleure valorisation des taux du lait de vache, avant celle du lait de chèvre. Le marché, plus national, est lui aussi porteur pour le fromage de chèvre. Des investissements devraient permettre de mieux positionner les marques – Saint-Loup, Le Platane, Mottin Charentais, face aux marques de distributeurs. Mais avant de souhaiter « un redémarrage de la collecte », il faisait un appel à la grande distribution pour revaloriser les prix à la consommation.

De gros écarts

La moyenne de la collecte par point de collecte (1639) est de 425 000 litres pour le lait de vache, mais 30 % des élevages livrent moins de 250 000 litres et 12 % plus de 750 000 litres. La moyenne par point de collecte est prévue à 480 000 l en 2014. En 2013, le prix de base s’est élevé à 344 €, contre 304 en 2012. En 2014, il a été annoncé à 360 €. L’écart entre les 10 % d’éleveurs les mieux payés et les 10 % les moins bien payés et de 58 €.En lait de chèvre, 34 % des 613 élevages livrent moins de 100 000 l. La moyenne par point de collecte est de 177 000 litres. En 2013, le prix de base s’élevait à 569 €, soit +10 %. En 2014, il devrait se situer à environ 660 €. L’écart de prix est de 110 € entre les 10 % d’éleveurs le mieux payés et les 10 % les moins bien payés.

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